Au pied de la Halle centrale de Covent Garden

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C’est à Brooke street, à deux pas de Grovesnor Square, à Londres, que j’ai regardé l’exploit des Lions, avec des amis anglais. Onze joueurs ont fixé à jamais un magnifique instant d’éternité.

Le 02/12/2022 à 10h44

Je ne suis pas un expert en foot. Je sais peu de choses à cet art. Je n’ai jamais mis les pieds dans un stade. Mais je dois avouer qu’il y a quelque chose de magique dans le jeu et la manière d’être de ce groupe qu’on sent uni par des liens mystérieux. Il y a chez ces joueurs quelque chose de secret qui les dépasse. Ils sont habités par un désir de vaincre qui n’a rien d’arrogant. Ils ont une merveilleuse façon d’être, faite d’humilité et de force tranquille. Ils galvanisent quand ils entrent dans le stade. J’avais eu raison d’inviter des amis à voir le match avec moi. Ils ont été conquis.

Mon ami Brian, qui a un pied plus footeux que le mien et un œil plus averti en la matière, a reconnu, d’entrée de jeu, que les Lions étaient dotés d’une détermination exemplaire.

La suite lui a donné raison et nous a empli de joie.

On a fini la soirée à Covent Garden. Où un poète, et non des moindres, Artaud, apostrophait la lune. Nous y avons croisé quelques supporters de l’équipe du Canada. Ils étaient forcément tristes. Mais beaux joueurs. Et d’une grande élégance. Ils reconnaissaient qu’ils avaient été battus par une équipe plus forte.

J’ai gagné des amis. La nuit a été paisible et douce. Nous nous sommes quittés en chantant l’hymne du Maroc au pied de la Halle centrale de Covent Garden.

Par Kebir Mustapha Ammi
Le 02/12/2022 à 10h44