Dans son édition du vendredi 27 janvier, le quotidien arabophone Al Akhbar signale une vague de protestations menées par les habitants de la commune rurale de Sidi El Mekki et plus précisément du douar Oulad Braik, tous deux situés entre Berrechid et Settat.
En cause, la multiplication des creusements illégaux et anarchiques de puits par certains agriculteurs qui se sont rabattus sur les cultures d’irrigation, et particulièrement la carotte et la pomme de terre, ce qui a eu pour effet immédiat de réduire drastiquement, voire de tarir, les eaux souterraines de la région.
Selon Al Akhbar, de nombreux agriculteurs ont récemment loué des terrains pour y cultiver la carotte et la pomme de terre, tout en procédant parallèlement au creusement de nombreux puits pour les irriguer, en dehors de toute autorisation ou contrôle des autorités locales concernées.
Les habitants de Sidi El Mekki, qui avaient précédemment déposé de nombreuses plaintes auprès de la préfecture provinciale de Berrechid, le ministère de l’Intérieur, l’agence du bassin hydraulique, le caïdat de Sidi El Mekki et la police des eaux, exigent désormais l’intervention rapide des autorités pour sauver les eaux souterraines de leur région ou du moins ce qui peut encore l’être.
Cependant, ajoute Al Akhbar, toutes ces plaintes sont restées lettre morte, bien que plusieurs puits soient asséchés, attestant du tarissement des eaux souterraines.
Le péril de la soif plane désormais sur cette région où les puits, profonds de 80 mètres, sont quasiment à sec, alors qu’ils sont la seule source d’eau potable pour les habitants, qui s’en servaient pour irriguer de petits espaces dédiés aux cultures maraîchères et à la consommation familiale.
Al Akhbar conclut que les habitants de tous les douars de la région, dont ceux de Rabah Oulad Zidane, Ben Mchich, Oulad Sabah, Oulad Omar, comptent organiser une marche de protestation vers la préfecture de la province pour revendiquer le raccordement de tous les douars de la zone au réseau d’eau potable.