L’explosion d’une mine antipersonnel au passage d’un 4X4, mercredi dernier, dans la région de Sbibrat, relevant de la commune de Bir Anzarane, a fait deux blessés.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 4 novembre, que les deux hommes se sont rendus dans cette région pour s’enquérir de leurs troupeaux. L’explosion a été si forte que les débris du véhicule ont été projetés à des centaines de mètres du lieu de l’accident. Les deux hommes ont pu sortir de la voiture grâce à l’aide de certains bergers qui leur ont prodigué les premiers secours avant l’arrivée de l’ambulance qui les a transportés à l’hôpital Hassan II de Dakhla.
Dès qu’ils ont été alertés, les éléments de la gendarmerie et de l’armée royale se sont rendus sur les lieux de l’explosion pour faire les constatations nécessaires. Ces mines constituent un cauchemar dans les provinces du sud. Il ne se passe pas un mois sans blessés ou sans morts suite à l’explosion de ces engins placés sous le sol. Ce sont les milices du Polisario qui les ont implantés dans plusieurs zones du Sahara marocain quand, dans les années 70 et 80.
Le quotidien Al Akhbar souligne qu’au fil des ans, ces mines ont été déplacées par des crues torrentielles et des tempêtes vers des zones indéterminées qui provoquent, de temps à autre, la mort de bergers et d’éleveurs. Il faut rappeler que les Forces armées royales ont désamorcé 52 mines terrestres antipersonnel et anti-char ainsi que 770 engins explosifs entre le 1er septembre 2021 et le 31 juillet 2022. Un rapport de l’ONU indique que le Maroc a sécurisé des dizaines de millions de mètres carrés dans les zones situées à l’ouest du mur de défense en précisant que le royaume a coopéré avec la Minurso pour le désamorçage de ces mines.