Des sources concordantes indiquent que les services de sécurité de Rabat ont auditionné le président du Raja Mohamed Boudrika et un membre du bureau dirigeant, ainsi que plusieurs supporters du club qui ont été arrêtés. Ces auditions ont eu lieu après les actes de violence et de vandalisme commis par les supporters en marge de la finale de la Coupe du trône qui a opposé, samedi 15 juillet, le Raja de Casablanca à la Renaissance de Berkane au complexe Moulay Abdallah à Rabat. Les mêmes sources soulignent que les supporters soupçonnés de hooliganisme ont déclaré à la police qu’ils avaient reçu des «instructions» de la part de deux dirigeants du Raja.
Ils leur ont demandé de se déplacer massivement à Rabat, même s’ils ne disposaient pas de billets d’accès au stade. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 20 juillet, que d’autres prévenus ont nié avoir été incités par la direction du club à se déplacer massivement au complexe Moulay Abdallah. Les services de sécurité de Rabat ont convoqué deux membres du bureau dirigeant du club après que leurs noms ont été cités dans des procès-verbaux.
Le quotidien Al Akhbar souligne que l’un des dirigeants qui supervisait le comité d’organisation a nié catégoriquement les «accusations» des supporters en précisant qu’il n’a eu aucun contact avec eux. Et de préciser qu’il était chargé d’accompagner les joueurs et de veiller à ce que leur séjour à l’hôtel se passe dans les meilleures conditions. Le deuxième dirigeant a, lui aussi, démenti ces incriminations, surtout qu’il a été interrogé sur la façon dont il a distribué les billets de la finale de la Coupe du trône. Il a ainsi précisé qu’il n’était pas concerné par la distribution des billets que lui avait remis le président du comité d’organisation, qu’il a lui-même donnés au directeur administratif du club.
C’est ce dernier, précise-t-il, qui les a distribués aux supporters porteurs des cartes d’adhérents du club. Les mêmes sources soulignent que les démentis des deux dirigeants du Raja ne les ont pas exonérés de toute responsabilité, d’autant que l’un d’entre eux était le responsable de l’organisation au sein du club et que le deuxième était chargé de distribuer les billets d’accès au stade. Aussi, les services de sécurité ont-ils imputé la responsabilité des dysfonctionnements organisationnels qui ont émaillé cette rencontre de football aux dirigeants du Raja.