Le maire de la Commune urbaine de Casablanca avait, dans un passé récent, résilié un contrat relatif à l’exploitation de l’ancien marché de gros de Casablanca, ou marché «crio » (de la criée). Il prétextait plusieurs dysfonctionnements dans l’application du contrat, de la part du gestionnaire-investisseur.
Le maire de Casablanca avait fait de même pour l’espace de divertissement Paradise club, sis sur la Corniche de Aïn Diab, en résiliant un contrat signé auparavant avec un ancien président du Wydad. Cette résiliation a été avalisée par une décision de l’ancien Wali de Casablanca.
Or, nous apprend le quotidien Assabah de ce lundi 9 avril, ces deux parties lésées ont saisi le tribunal administratif de Casablanca, qui a décidé d’annuler les décisions de résiliation des deux contrats prises unilatéralement par les autorités de la ville de Casablanca.
Pour ce faire, le tribunal a débouté la mairie de Casablanca dans l’affaire du Paradise club, en affirmant que le co-contractant avait respecté tous les engagements pris dans le contrat, à savoir un investissement prévu de 3 millions de dirhams et le paiement régulier des frais de location de l’espace. La commune urbaine a même été reconnue coupable d’avoir refusé de percevoir les montants du loyer, alors que le gestionnaire du Paradise club avait bien pris le soin de les verser régulièrement au tribunal pour témoigner de sa bonne foi.
Pour le marché «crio», la même cause a servi à donner raison aux promoteurs du futur Marché Essalam, qui ont reconnu n’avoir jamais payé un seul loyer pour la simple raison qu’il est stipulé, dans le contrat, que cette obligation ne deviendra effective qu’après l’entrée en fonction du marché objet de l’investissement. Et rebelote!