Casablanca: sommé de libérer une grande partie de ses locaux, le CMC Tennis en quête de compromis

Le bâtiment du CMC Tennis, situé au cœur du Parc de la Ligue arabe à Casablanca.

Sommés par les autorités de la préfecture d’Anfa de libérer une grande partie de leurs locaux, les dirigeants du Cercle municipal Casablanca section Tennis (CMC Tennis) veulent trouver une solution à l’amiable. Le club détaille d’ailleurs ses propositions dans un courrier adressé au wali de la région de Casablanca-Settat.

Le 14/05/2024 à 08h45

Les autorités de la préfecture d’Anfa ont informé, le jeudi 9 mai, le Cercle municipal Casablanca section Tennis (CMC Tennis), situé au cœur du Parc de la Ligue arabe de Casablanca, qu’il devait céder une grande partie de ses espaces pour faire place à une installation de l’Association socio-culturelle du bassin méditerranéen. Cette requête place le club dans une situation délicate. Et face à cette demande, l’entité, qui compte 400 adhérents et une vingtaine d’employés, propose une cohabitation avec cette association, explique pour Le360 son président Abdelilah Bennis.

«Notre objectif reste la préservation des intérêts de tous les adhérents et employés, et nous sommes résolus à trouver une résolution à l’amiable qui respectera les besoins de chacun. Nous restons ouverts et disponibles pour toute discussion ou négociation nécessaire à l’atteinte de ces objectifs», signale-t-il.

Le CMC Tennis, un acteur clé de la vie sportive à Casablanca, a récemment investi dans la rénovation de ses terrains, vestiaires et autres installations. Malgré ces efforts, le club se montre prêt à faire des concessions. «Nous avons fait face à de nombreuses contraintes d’infrastructure et nous nous sommes adaptés en conséquence. Nous sommes d’accord pour une solution de cohabitation. Il est crucial pour le club de trouver une solution permettant de poursuivre ses activités sans interruption», insiste notre interlocuteur.

Une solution: le partage des locaux

Dans une lettre adressée au wali du Grand Casablanca, le président du CMC Tennis explique davantage la situation: «Nous avons été avisés verbalement, jeudi 9 mai à 17h00, par les autorités de la préfecture d’Anfa, de l’obligation de libérer le bâtiment en objet sous 24 heures, afin de laisser la place à l’Association socio-culturelle du bassin méditerranéen. Nous occupons depuis 70 ans les locaux, et bénéficions aujourd’hui d’une partie seulement de ce bâtiment (vestiaire et cafétéria au rez-de-chaussée, espace détente des joueurs au 1er étage). Nous portons à votre connaissance que nous sommes disposés à cohabiter avec cette association, qui bénéficiera même d’une superficie supérieure à celle dont elle bénéficiait auparavant dans ses anciens locaux».

Abdelilah Bennis suggère ainsi un partage des espaces: l’Association socio-culturelle du bassin méditerranéen se verrait attribuer le restaurant du 1er étage avec sa terrasse (300 m2) et la terrasse du jardin au rez-de-chaussée (1.200 m2), tandis que le CMC Tennis conserverait le salon de détente des joueurs au premier étage (100m2) et la cafétéria du rez-de-chaussée (60m2). «Ces deux zones ont des accès indépendants, ce qui pourrait faciliter ainsi une cohabitation sans difficulté», estime le président du CMC Tennis.

Par Hajar Kharroubi
Le 14/05/2024 à 08h45