Casablanca: un ancien pilote de l’armée de l'air irakienne devant la justice

dr

Revue de presseKiosque360. Un ancien pilote de l’armée de l'air irakienne est actuellement poursuivi en état d’arrestation par la justice marocaine. Il est accusé de diriger un réseau de trafic de comprimés psychotropes et de médicaments importés d’Inde, entre l’Afrique de l’Ouest et le Maroc.

Le 18/04/2016 à 20h35

Il était recherché depuis un certain temps par la police marocaine et est finalement tombé dans ses filets. Lui, c’est un ancien officier de l’armée de Saddam Hussein, ancien pilote d’avions de chasse reconverti en trafiquant notoire de médicaments périmés importés d’Inde et de comprimés psychotropes.

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition du mardi 19 avril, l’homme aurait fui l’Irak avec sa famille pour la Jordanie voisine, juste après la débâcle de 2003 et la chute de Bagdad, tombée entre les mains de la coalition américano-britannique de triste mémoire.

Après avoir laissé sa famille dans un camp de réfugiés jordanien, cet ingénieur, né en 1966 et porteur d’une carte de membre du parti Baâth comme tout officier irakien se respectant à l’époque du Raïs, a finalement atterri en Afrique. Il visitera successivement l’Egypte, la Libye, le Maroc, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée et la Gambie.Selon les sources qui se sont confiées à Assabah, ce monsieur "Air psychotrope" est détenteur d’un passeport sénégalais et de trois cartes de séjour malienne, sénégalaise et guinéenne.

C’est la police marocaine qui vient de l’arrêter à la frontière maroco-mauritanienne, à Bir Guendouz plus exactement, avant de le remettre à la police judiciaire de Casablanca qui avait émis un avis de recherche le concernant. L’arrestation, auparavant, d’un trafiquant marocain, dont le smartphone contenait des données précises sur l’officier irakien, avait en effet mis la puce à l’oreille de la police marocaine qui a procédé à son arrestation dès son entrée sur le territoire marocain, il y a quelques jours.

Le prévenu, qui dit avoir déjà transité pat l’aéroport Mohammed V de Casablanca et visité Laâyoune où il a loué toute l'aile d’un hôtel, a reconnu les faits qui lui sont reprochés et les a justifiés par la nécessité de subvenir aux besoins de sa famille, laissée donc dans un camp de réfugiés en Jordanie.

Sa voiture de luxe, ses nombreux téléphones portables, ainsi qu’une importante somme d’argent en ouguiya mauritanienne et en dirham marocain ont été confisqués par la police.Ses avocats ont demandé un délai pour étudier son dossier. La prochaine comparution de l'accusé devant la chambre pénale du tribunal de première instance de Casablanca est prévue pour le 26 avril prochain.

Par Mohammed Ould Boah
Le 18/04/2016 à 20h35