Dans sa livraison de ce mardi 3 mars 2015, L’Economiste indique que la Wilaya de Casablanca a mis sur pied un think tank dont la mission est d'éradiquer l'extrême pauvreté d’ici 2016. Parmi les actions prioritaires qui seront menées dans ce sens, figure la lutte contre la précarité extrême au niveau de toutes les préfectures et provinces, notamment Médiouna, Nouaceur et Mohammedia, croit savoir le journal. L’objectif de ces actions est d'encourager les associations qui soutiennent les femmes en situation difficile et créer davantage de centres de proximité de protection sociale, surtout au profit des personnes âgées et des personnes handicapées. C’est donc pour assurer la concrétisation du programme que la Wilaya a décidé de la mise en place du think tank. Il regroupe les associations qui oeuvrent dans le domaine et les représentants des départements concernés dans le cadre d’ateliers thématiques. Le quotidien rappelle que 860 millions de DH ont été alloués au programme régional de lutte contre la précarité depuis 2006. Soulignons que plus de 668 projets ont été financés dans le cadre de ce programme, en plus des nombreuses subventions octroyées par les conseils de la ville de Casablanca aux associations oeuvrant dans ce domaine.
Des efforts, mais pas de résultats probants
Mais, visiblement, tous ces efforts n’ont guère porté leurs fruits, fait remarquer L’Economiste. La preuve, un tiers de 40.000 personnes identifiées a basculé dans l'extrême précarité durant les dix dernières années. Selon le journal, à peine 2% des ces personnes déclarent avoir bénéficié de l’INDH. Cependant, l'édition de la carte de précarité permettra de réaliser des actions ciblées au profit des plus nécessiteux, souligne le quotidien, citant un responsable de la Wilaya. Une base de données a été constituée avec l’ensemble des 40.000 personnes vivant dans la précarité. Ainsi, les personnes identifiées pourront profiter au fur et à mesure des actions menées par les associations bénéficiant des subventions de l’INDH et du conseil de la ville de la mégapole. Notons aussi que sur ce registre des plus démunis, on distingue trois catégories. Il y a les femmes en situation de grande précarité (34%), suivies des personnes âgées (33%) et des personnes handicapées sans ressources (21%). La tâche n’est pas facile.