Célébration de Souccot en Israël: des cédrats du Maroc pour une fête juive

Mohammed Douch, l'un des producteurs de cédrats au Maroc. 

Mohammed Douch, l'un des producteurs de cédrats au Maroc.  . Ben Sales / Jewish Telegraphic Agency

Des cédrats, fruits ressemblant à de gros citrons, ont été envoyés en Israël depuis le Maroc, pour la fête de Souccot. Cet apport tombe à point, shmita, année sabbatique agricole imposant l'arrêt de toute activité culturale. De plus, les accords passés entre les deux pays favorisent de tels échanges commerciaux, rapportent des médias hébreux.

Le 11/10/2022 à 10h26

En raison de l'année de jachère observée en Israël, des cédrats marocains (étrogs), de gros agrumes rappelant le citron, ont été importés de plusieurs pays, notamment du Maroc. Le cédrat est l'une des quatre espèces qui constituent le bouquet utilisé par les Juifs pendant la semaine de Souccot qui a commencé dimanche 9 octobre.

Souccot, l'une des trois fêtes de pèlerinage prescrites par la Torah, célèbre notamment la récolte qui marque la fin du cycle agricole annuel. Divers rites de commémoration de l'événement historique ou de propitiation, autre rituel hebraique, pour obtenir l'abondance des pluies et des récoltes s'y rattachent.

D’habitude, les étrogs sont produits localement, mais la shmita, année sabbatique pour l'agriculture, impose que toute activité agricole soit interdite en vertu de la loi juive. Selon Jewish Telegraphic Agency, l'étrog cultivé dans des villages des montagnes de l'Atlas dans la région d'Agadir a été importé en Israël.

Einat Levi, l'ancienne responsable des Affaires économiques au bureau de liaison d'Israël au Maroc, a déclaré au Jewish Telegraphic Agency que le commerce de l'étrog symbolisait les liens de plus en plus chaleureux entre les deux pays après la signature de plusieurs accords de coopération économique.

«C'est symbolique parce que cela montre comment deux religions peuvent se défendre l'une l'autre, ainsi, lorsque les Juifs ne peuvent pas travailler leur terre, leurs coreligionnaires musulmans peuvent fournir ce dont ils ont besoin au cours de cette année, afin qu'ils puissent conserver leur rituel et leur tradition», a-t-elle indiqué. 

Par Hajar Kharroubi
Le 11/10/2022 à 10h26