Cette jeunesse marocaine qui brille

Zineb Ibnouzahir.

Zineb Ibnouzahir. Le360

ChroniqueAlors que se tenait à Paris le défilé du 14 juillet, on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée emplie de fierté pour les étudiants marocains qui ont marché sur l’avenue Foch, sous l’emblème de l’école Polytechnique.

Le 14/07/2024 à 12h40

Cette semaine, la jeunesse marocaine a porté haut les couleurs de son pays à travers le monde et nous a fait vibrer. Investis dans différents domaines, évoluant dans différents pays, ces jeunes gens ont fait montre de leurs talents et dans leurs victoires, c’est un petit bout du Maroc qui s’écrit aussi.

Ainsi, alors qu’on pensait révolus les jours de gloire du tennis marocain, Reda Bennani, ce jeune prodige de 17 ans nous a prouvé le contraire en décrochant son billet pour les 16èmes de finale du tournoi junior de Wimbledon. Une première pour un joueur junior marocain depuis 20 ans, sans compte qu’avant cela, celui qui compte désormais parmi les stars du circuit junior avait atteint cette année les huitièmes de finale de Roland Garros juniors, en simple et en double.

Que dire aussi de Yamine Lamal, qui a contribué à la victoire de l’Espagne en demi-finale de l’Euro face à la France. Ce jeune prodige de 16 ans a beau être né en Espagne, il n’en demeure pas moins attaché à ses racines africaines. Certes, il ne joue pas sous les couleurs du Maroc avec l’équipe nationale, mais le Maroc n’est jamais loin. En l’occurrence, c’est sur ses chaussures Adidas que le nouveau phénomène du football arbore les drapeaux des pays de ses parents: le Maroc et la Guinée équatoriale. Certains de nos compatriotes y voient un manque de respect pour l’emblème du pays, on préfère y voir un hommage appuyé, d’autant que ces pieds-là valent de l’or aujourd’hui. À travers lui, le 9 juillet dernier, le Maroc a vibré à l’unisson pour la victoire de l’Espagne lors de la demi-finale de l’Euro.

Au-delà du sport, notre jeunesse s’est aussi démarquée dans une réalité parallèle, celle de l’Intelligence artificielle. Cette semaine, se tenait la finale des World AI Creator Awards, le premier concours au monde censé couronner la première Miss issue de l’Intelligence artificielle de l’histoire. 1.500 candidatures ont été reçues par l’organisateur, la plateforme d’influenceurs Fanvue, dix finalistes ont été retenues et au terme d’un processus de sélection ardu, la première Miss IA au monde a été sacrée… et elle est marocaine. Ce n’est pas la performance de cette influenceuse virtuelle âgée de 33 ans et qui répond au nom de Kenza Layli qui est à saluer, mais bien celle de ses créateurs, en l’occurrence Meriam Bessa, fondatrice de PHOENIX AI et son équipe.

Enfin, alors que se tenait à Paris le défilé du 14 juillet, on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée emplie de fierté pour les étudiants marocains qui ont marché sur l’avenue Foch, sous l’emblème de l’école Polytechnique. Ils sont la première nationalité représentée au concours d’entrée de l’école et chaque année, leur nombre ne cesse d’augmenter. Pour décrocher leur place dans cette prestigieuse école, ils ont travaillé dur pendant deux longues années en école prépa, et c’est au prix de nombreux sacrifices qu’aujourd’hui, dans leurs beaux uniformes noirs, la tangente battant leur flanc, ils ont défilé. Ils sont l’incarnation de la méritocratie, cette valeur que nous aimerions tant voir se généraliser au Maroc.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 14/07/2024 à 12h40