Mercredi 4 avril, la Commission nationale de lutte contre la corruption s’est réunie sous la présidence du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani. C’est la première fois qu’elle tient un conclave du genre depuis la nomination de ses membres par le secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration et de la fonction publique.
Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 5 avril, le secrétaire d’Etat, Mohamed Ben Abdelkader, aurait présenté un rapport préliminaire sur les 171 projets qui forment le corps de la stratégie de lutte contre la corruption au sein de l’administration et visent, donc, à protéger les deniers publics et à améliorer le service rendu aux citoyens et les relations avec ces derniers.
D’ailleurs, il est prévu, dans la stratégie de lutte contre la corruption, que toutes les personnes identifiées comme responsables dans un processus de détournement des deniers publics soient traduites immédiatement devant la justice. Surtout qu’un chiffre de 3 milliards de dirhams de détournement de l’argent public a été déjà avancé par ladite commission.
De même, la stratégie de lutte contre la corruption a prévu un portail dédié pour recevoir les plaintes et les dénonciations des citoyens ou agents contre l’administration. Selon Al Ahdath, la plateforme «chikaya.ma» a déjà reçu, depuis son lancement il y a seulement un mois, plus de 1.700 plaines visant l’administration.
Vu l’ampleur de ce phénomène et l’importance de cette plateforme, El Othmani a demandé à la Commission de lutte contre la corruption de mettre rapidement en œuvre tous les volets de sa stratégie ad hoc et de lui soumettre un nouveau rapport dans les trois prochains mois. Entre-temps, il a exigé la mise en place d'une cellule qui sera chargée de décortiquer au jour le jour les affaires de corruption rapportées par la presse et d’en faire un suivi rigoureux.