Pour faire face à une éventuelle flambée épidémique du Covid-19, le Maroc pourrait envisager d'ouvrir la vaccination aux enfants âgés de 5 à 11 ans, présentant des comorbidités et qui sont à risque de développer des formes graves du virus.
Dans une déclaration pour Le360, le Dr Saïd Afif, membre du Comité technique et scientifique de vaccination, a indiqué que «le Comité scientifique n’a pas encore livré ses recommandations pour ce qui est de la vaccination des 5-11 ans» et que «cette question sera profondément étudiée dans les semaines à venir à la lumière des dernières études réalisées dans le monde».
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Celui qui est aussi président d'InfoVac, plateforme d'experts délivrant des informations validées sur les vaccins et la vaccination, a ajouté que la troisième dose de rappel (Booster shot) n'était pas encore élargie aux adolescents étant donné que «les études et les données actuellement disponibles indiquent que deux doses du vaccin anti-Covid sont suffisantes pour renforcer l'immunité des 12-17 ans».
Dans ce contexte encore marqué par la propagation du Covid-19, le Dr Saïd Afif appelle à plus de prudence et de vigilance, tout en insistant sur l’importance des mesures d’hygiène et des gestes barrières à adopter pour limiter la transmission du virus notamment au sein des établissements scolaires qui sont susceptibles de se transformer en des clusters épidémiologiques.
Selon les dernières données communiquées par le ministère de la Santé et de la Protection sociale, cinq enfants âgés entre 4 mois et 13 ans ont été infectés par Omicron, variant plus transmissible que le Delta et par conséquent plus contagieux que la souche classique.
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D'après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la propagation rapide d’Omicron est signalée même dans les pays «ayant des niveaux élevés d’immunité de la population».
Quant à la gravité clinique d’Omicron, les données sont encore limitées. «On ne sait toujours pas dans quelle mesure le taux de croissance rapide observé peut être attribué à une évasion immunitaire, à une transmissibilité intrinsèque accrue ou à une combinaison des deux», a fait valoir l’OMS, qui souligne également qu’entre le 20 octobre et le 19 décembre, la variante Omicron a été détectée dans 1,6 % des échantillons ayant fait l’objet d’un séquençage dans le monde.
Globalement, la proportion de cas de Covid-19 et de décès associés est plus faible chez les enfants et les adolescents que chez les adultes. Parmi les cas ventilés par âge signalés à l’OMS du 30 décembre 2019 au 13 septembre 2021, les enfants de moins de 5 ans représentaient 1,8 % (1.695.265) de tous les cas et 0,1 % (1.721) de tous les décès enregistrés à l’échelle mondiale. Les enfants plus âgés et les jeunes adolescents (5 à 14 ans) représentaient 6,3 % (6.020.084) de tous les cas et 0,1 % (1.245) de tous les décès, tandis que les adolescents plus âgés et les jeunes adultes (15 à 24 ans) représentaient 14,5 % (13.647.211) des cas et 0,4 % (6.436) des décès.