La propagation du virus est actuellement au niveau élevé. Dans un commentaire épidémiologique sur LinkedIn, le coordinateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique du ministère de la Santé, Mouad Merabet, explique que la semaine du 20 au 26 juin 2022 correspond à la 7e semaine consécutive d’augmentation des nouvelles contaminations et du taux de positivité et à la 5e semaine de la deuxième vague Omicron, laquelle est dominée par la circulation de plus en plus importante du sous-variant BA.5.
S'agissant du taux de reproduction du virus, il est de 1,16 (± 0,01), et est supérieur à 1 dans toutes les régions. Selon le Dr Mouad Merabet, «sauf surprise, le pic des nouvelles contaminations est probablement atteint à partir de cette semaine et continuera la semaine prochaine. Malheureusement les cas de Covidose grave et les décès vont augmenter les semaines prochaines».
Pour ce médecin, cette deuxième vague Omicron sera très rapide et probablement plus courte. Il rappelle, à ce titre, que la première vague a duré 11 semaines. En termes de degré de circulation virale, poursuit-il, les deux vagues sont pratiquement égales, même si la positivité globale montre une discrète réduction durant la vague actuelle en comparaison avec la vague précédente. Mais il faudra attendre pour avoir plus de visibilité.
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Pour le moment, explique le Dr Mouad Merabet, la gravité et la létalité du Covid-19 sont réduites durant la deuxième vague Omicron, en comparaison avec la même période de la première. La proportion de Covidose grave et le ratio de létalité durant les 5 premières semaines de la première vague étaient respectivement de 1,2% et 0,2% et elles sont actuellement de 0,6% et 0,1%, sachant que ces deux indicateurs augmentent avec l’avancement de la vague. Il faut donc suivre davantage ces indicateurs-clés dans les semaines à venir.
La semaine écoulée, fait observer ce médecin, 110 nouvelles admissions en réanimation et soins intensifs ont été recensées, contre 34 sorties après amélioration clinique. «Néanmoins la gravité et la létalité globales de la deuxième vague Omicron seront très probablement inférieures par rapport à ce qui a été enregistré durant la première. Gravité et létalité inférieures ne veut pas dire absence de gravité et de létalité. Ces indicateurs auraient été beaucoup plus bas si l’on était à une bonne couverture vaccinale par la dose booster de la population vulnérable», conclut-il.