Dakhla: signature de quatre accords pour lutter contre le recrutement d’enfants soldats

Abdelkader Filali, président du CIRPES, et Fatime Ousmane Ali, directrice des programmes Paix et Sécurité à la Quakers Peace Initiative of Kenya, lors de la signature du troisième mémorandum à Dakhla.

Le 23/11/2025 à 13h58

VidéoBasé à Dakhla, le Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats (CIRPES) a signé ce vendredi quatre mémorandums de coopération avec des institutions africaines. Ces accords visent à prévenir le recrutement des enfants dans les conflits armés, à soutenir leur réinsertion et à garantir leur protection.

Pour redonner aux enfants ce que la guerre leur a pris, le Centre international de recherches pour la prévention du recrutement des enfants (CIRPES), basé à Dakhla, a signé ce vendredi quatre mémorandums de coopération avec des institutions africaines, visant à renforcer la protection des enfants africains , à soutenir leur réinsertion et consolider la coopération régionale.

À ce propos, Abdelkader Filali, président du CIRPES, a déclaré: «Depuis sa création il y a quatre ans, le centre travaille pour une réinsertion durable des enfants. La signature de ces accords marque une étape décisive dans nos efforts.»

Le premier mémorandum a été signé avec la Coordination nationale du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDD-RCS) de la République démocratique du Congo.

L’objectif principal de ce mémorandum est de soutenir la réhabilitation et l’intégration des enfants qui ont été impliqués dans des groupes armés, en leur offrant un accompagnement pour retrouver une vie normale et sécurisée dans leur communauté.

Le deuxième mémorandum concerne le Centre d’accueil, de rééducation et de réinsertion des enfants de Koundoul (CNARREV) au Tchad, spécialisé dans la prise en charge des enfants vulnérables ou en conflit avec la loi. L’objectif est de leur offrir un suivi adapté et sécurisé afin de faciliter leur réintégration dans la société.

Poursuivant son engagement à l’échelle africaine, le CIRPES a ensuite conclu un troisième mémorandum avec la Kenya Quakers Peace Initiative, qui œuvre pour prévenir le recrutement des enfants et lutter contre la déviance chez les jeunes, tout en renforçant la résilience des communautés au Kenya.

Le déploiement des partenariats se poursuit avec le quatrième accord, cette fois avec Local Youth Corner au Cameroun, organisation reconnue pour ses programmes destinés à réinsérer les jeunes affectés par la violence et l’extrémisme dans la région du lac Tchad.

Selon Abdelkader Filali, président du CIRPES, la signature de ces accords s’inscrit dans le cadre de la Déclaration de Rabat , adoptée lors de la dernière conférence ministérielle africaine sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (DDR) des enfants soldats tenue dans la capitale.

Ce cadre renforce les acquis des principes internationaux de Paris et Vancouver de 2017, offrant une feuille de route pour une réinsertion durable et efficace des enfants touchés par les conflits armés.

De son côté, Netanga Netita Jean de Dieu Désiré, coordonnateur national du PDD-RCS en RDC, explique que ces partenariats permettront d’améliorer les capacités nationales, de produire des données de terrain fiables et de soutenir la prise de décision dans le domaine de la prévention et de la réinsertion des enfants dans leurs communautés.

«Ces partenariats vont vraiment nous permettre de renforcer nos capacités, de disposer de données fiables sur le terrain et, surtout, d’aider concrètement les enfants à retrouver leur place dans leurs communautés», confie-t-il.

La cérémonie de signature a réuni les responsables des quatre institutions partenaires, ainsi que plusieurs consuls généraux africains accrédités à Dakhla, témoignant de l’importance de cette coopération régionale et de l’engagement concret des pays africains pour la protection de l’enfance.

Par Souilme Bouaamoud
Le 23/11/2025 à 13h58