Entouré d’une forêt d’eucalyptus qui s’étend sur plus de 100 hectares et d’un périmètre de 5 km, le lac communément connu sous le nom de Dayet Erroumi offre un panorama splendide aux visiteurs. Mais à l’instar de la réserve de Sidi Boughaba, entre Rabat et Kénitra, cet espace écologique est totalement négligé par les autorités locales.
Sous d’autres cieux, un pareil lieu aurait eu droit à tous les égards à travers la mobilisation d’un système de protection de la nature, de déploiement des équipes d’entretien et de la mise en place de divers équipements pour en faire un espace naturel de loisirs surtout pour les enfants.
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A Dayet Erroumi, rien de tout cela, mais au contraire une dégradation des lieux. Avec la sécheresse, la situation du lac a empiré: eaux polluées, berges défoncées, routes crevassées, ordures négligemment jetées…
Des témoignages recueillis sur place par Le360 expriment désolation et indignation, surtout de la part des nombreux jeunes qui fréquentent les lieux en cette période de fortes chaleurs. «Le lac souffre», ont-ils ainsi déploré.
Des paysans interrogés non loin de là ont fait part de leur préoccupation quant à l’impact de la sécheresse sur les réserves hydriques souterraines. «La population craint le pire si cette sécheresse perdure», a déclaré Mohamed, un jeune de la commune.