Lundi 23 mars, trois lycéennes de l’établissement privé Mohamed Arsalane à Tanger tardent à rentrer chez elles. Après avoir essayé, en vain, de contacter leurs connaissances, leurs familles décident d’aller signaler leur disparition au poste de police. Le lendemain, une des filles donne signe de vie pour aviser sa mère au téléphone qu’elle est détenue avec ses copines dans un appartement situé au Boulevard Ghandi. Les forces de l’ordre se mettent alors en action pour se retrouver face à une affaire de détournement de mineure assez particulière.
Ce fait divers est relaté par Al Massae dans son édition du week-end du 28 au 29 mars. Selon le récit assez alambiqué du correspondant local de la publication, les policiers ont pu identifier l’appartement signalé par la jeune fille séquestrée. En l’investissant, ils découvrent effectivement les trois lycéennes encore désinhibées avec deux jeunes hommes dont l’un est le propriétaire de la maison. De l’alcool et des substances illicites ont été saisies.
Les premiers interrogatoires ont permis à la police judiciaire de restituer le scénario. Les deux jeunes hommes auraient séduit les jeunes filles et les ont convaincu de les accompagner à leur appartement. Sur place, ils leur ont servi à boire du whisky mélangé à de la drogue, probablement du GHB connu pour son effet désinhibant. Et pour cause, la publication rapporte que les jeunes hommes ont saoulé et drogué ces filles afin d’abuser d’elles. La publication explique que l’expertise médicale a montré qu’une des filles a d’ailleurs perdu sa virginité et de conclure que les deux présumés violeurs ont été présentés devant le procureur près de la Cour d’appel de Tanger, jeudi 26 mars. Ils sont poursuivis entre autres pour détournement de mineures.