Le procès d’un réseau international spécialisé dans le blanchiment d’argent provenant du trafic international de drogue s’est ouvert mardi dernier, 8 octobre 2024, au tribunal du préside de Sebta.
Des ressortissants marocains sont impliqués dans cette affaire, relaie Assabah de ce lundi 14 octobre, qui précise que le blanchiment d’argent se fait via des yachts appartenant à de richissimes marocains.
En réalité, explique le quotidien, ces bateaux de plaisance servent plutôt au transfert d’argent entre les deux rives de la Méditerranée.
«Le réseau, dont les membres sont actuellement devant la justice espagnole, est impliqué également dans le transfert illicite de l’argent du trafic international de drogue. Cet argent est transporté dans des bateaux de plaisance appartenant à des personnalités marocaines célèbres», écrit Assabah.
Cette activité, poursuit le quotidien, sert à financer des opérations illégales et à blanchir l’argent provenant d’activités criminelles.
Concrètement, explique Assabah, selon les investigations menées par les services de sécurité espagnol, le chef de ce réseau est un ressortissant marocain établi à Gibraltar qui a pu, au fil des années, depuis son installation sur les lieux, amasser une fortune colossale, en créant des sociétés actives dans différents domaines et en acquérant des biens immobiliers et d’autres biens dont des bijoux, des terrains agricoles ou encore des bateaux de plaisance.
Lors d’une perquisition dans un domicile sis à Cadix appartenant à ce même ressortissant marocain, les services de sécurité espagnols ont pu mettre la main sur une somme de 525.000 euros en billets de banque, que la police soupçonne d’être issue d’activités illégales, et que le mise en cause s’apprêterait à blanchir via des investissements dans plusieurs projets.
De plus, les services de sécurité espagnols ont également saisi d’autres sommes d’argent chez des intermédiaires, également des ressortissants marocains agissant dans le cadre du même réseau criminel, ce qui indique, assure le quotidien, que le réseau opère régulièrement entre le Maroc et les pays européens.
Toujours selon les éléments de l’enquête repris par Assabah, les investigations ont été élargies à une dizaine de personnes marocaines fortunées et détenant une double nationalité.
L’enquête a également permis d’établir que l’activité du réseau s’étendait sur plusieurs régions, et que les ressortissants marocains qui s’y activent ont souvent servi d’hommes de paille à la tête de sociétés détenues en fait par le chef de ce réseau, ce qui a facilité les opérations de blanchiment d’argent provenant du trafic de drogue dans l’acquisition de biens immobiliers et fonciers et des bateaux de plaisance.
Les enquêteurs ont été surpris du train de vie que mène le chef du réseau qui, officiellement, ne dispose d’aucune source de revenus déclarée.
Pourtant, il possède une flotte de voitures sportives, de grosses cylindrées et des bateaux, entre autres. L’ensemble de ces biens sont enregistrés au nom de ses amis et de ses proches.
Bref, conclut le quotidien, devant le tribunal, le chef et les membres du réseau devront désormais répondre, entre autres, des chefs d’inculpation de trafic de drogue, de falsification de documents officiels, de blanchiment d’argent, en plus de faits d’escroquerie.