Elle était censée être massive et elle venait en réponse aux réactions formulées par l’extrême gauche, notamment le Parti socialiste unifié, qui critiquant le peu de mobilisation de la mouvance islamiste Al Adl Wal Ihssane quant aux personnes détenues dans le cadre des événements d’Al Hoceima. Elle n’a finalement pas mobilisé grand monde. C’est ainsi que la marche organisée ce dimanche 15 juillet à Rabat et menée essentiellement par les fidèles de la Jamaa a été de faible portée. Al Adl dira certainement le contraire en essayant de gonfler les chiffres, mais moins de 10.000 personnes ont effectivement marché aujourd'hui.
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Eparse, la marche a été le théâtre de revendications finalement multiples, allant de l'affichage du fanion du Rif à la défense du patron d'Akhbar Al Yaoum, Taoufik Bouachrine, poursuivi, quant à lui, dans le cadre d'une affaire de viols, violences et traite d'êtres humains.
La participation de la Jamaa à cet événement marche répondait à l’appel des détenus du Hirak et de leur famille pour l’organisation d’une marche "nationale populaire" dans la capitale administrative du pays. Objectif: dénoncer les lourds verdicts prononcés récemment et qui condamnent les leaders du mouvement à des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 20 ans.
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La décision de participer à cette marche nationale avait été prise par la Jamaa suite à la tenue d’une réunion, mercredi dernier, au siège central de l’Association marocaine des droits humains en présence des familles des détenus. Certains tablaient ainsi sur la capacité d'Al Adl Wal Ihssane à rameuter du monde. Mais à l’évidence, la mouvance créée par Abdeslam Yassine ne séduit plus autant qu'avant.