N’ayant pas été invitées à la rencontre qui a réuni, ce lundi 27 novembre, le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch et les quatre syndicats de l’enseignement, les coordinations des enseignants de l’Éducation nationale ont exprimé leur rejet de l’accord conclu à son issue.
Estimant que ledit accord ne répondait pas aux revendications des enseignants, elles ont décidé de maintenir les grèves qui en sont à leur sixième semaine. Dans une déclaration pour Le360, Abdellah Ghmimet, membre du comité de la Coordination nationale de enseignants explique ce refus par le flou qui entoure encore le sort du statut unifié. «Le terme “gel” n’a aucune valeur dans le langage juridique. Il faut le retirer et le modifier, du moment qu’il a été à l’origine des problèmes qui ont gravement perturbé la bonne marche de l’année scolaire», argumente-t-il.
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«Les promesses qui ont été faites sont en deçà de nos attentes. Le gouvernement aurait dû par exemple prendre des décisions qui n’impliquent pas des engagements financiers, comme la suppression de la limite d’âge pour accéder à la profession (30 ans, NDLR) et la suspension des ponctions sur les salaires des grévistes», poursuit notre interlocuteur.
Ce dernier affirme que, par conséquent, les grèves des enseignants, qui entrent dans leur sixième semaine, allaient se poursuivre, de même que l’organisation de sit-in devant les directions provinciales.
Ce lundi 27 novembre, Aziz Akhannouch a tenu une réunion avec les syndicats des enseignants affiliés à l’UGTM, à l’UMT, à la CDT et à la FDT. À l’issue de cette réunion, les deux parties ont annoncé le gel du statut unifié, et la reprise du dialogue dès jeudi prochain en vue de sa révision, et de l’examen d’autres revendications comme l’augmentation des salaires et l’abandon, pour la période à venir, des ponctions sur les salaires des grévistes. Deux réunions entre la commission ministérielle, présidée par Chakib Benmoussa, seront tenues chaque semaine afin de parvenir à un consensus au plus tard le 15 janvier, comme l’a promis le chef de l’Exécutif.