Surnommé «Mowgli», l'homme n'a pourtant rien de l'innocent enfant de la jungle du célèbre dessin animé.
Celui que nous décrit Al Massae, dans son édition de ce vendredi 29 juillet, est en effet un monstre de la pire espèce. Agé de seulement 23 ans, A. L. est d’abord passé par la mendicité, avant de se rendre coupables de petits larcins qui le mèneront à effectuer quelques courts séjours en prison. Mais, peu à peu, il a fini par sombrer dans les tréfonds de la criminalité la plus abjecte.
Viols et vols à main armée sont ainsi devenus, pour lui, des pratiques quotidiennes. Une addiction, même. Ses victimes étaient en général des femmes repérées à l’avance, avec une prédilection pour les jeunes lycéennes. Ces dernières, en majorité originaires de Kmiss Zmamra, ont souvent été kidnappées sur le chemin du lycée, isolées derrière un talus ou dans un terrain vague sous la menace d’une arme blanche, avant d'être violées par leur bourreau qui disparaissait aussi brusquement qu'il était apparu.
Malgré les multiples plaintes et le casier judiciaire pour le moins chargé de l'individu, la police, qui s'était lancée aux trousses d'un criminel «inconnu», n’a jamais réussi à lui donner un visage pour ne serait-ce qu'émettre un avis de recherche.
Et ce sont, finalement, des citoyens qui l’ont arrêté et remis à la police. Il a été en effet piégé au moment où il commençait à s'en prendre, chez elles, à des femmes qu’il violait sauvagement en les menaçant de grands coutelas.
C'est ainsi que la police a enfin pu mettre la main sur l’auteur de dizaines d’agressions, de vols et viols à main armée, commis à travers la région de Doukkala: Zmamra, Sidi Bennour, Ghnadra et ses douars avoisinants comme Mers Lehjar, Oulad Ben Echaoui, Dhichate...Avec les 20 ans de prison ferme que vient de lui infliger la Chambre criminelle du tribunal d’appel d’El Jadida, «Mowgli» aura tout le temps d’apprendre, dans sa nouvelle jungle carcérale, à mieux maîtriser ses pulsions sauvages.