Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a confirmé ce jeudi, lors de son point hebdomadaire à l’issue du Conseil de gouvernement, que le chef du gouvernement reprendra ce dialogue lundi prochain, précisant que celui-ci s’effectuera seulement avec les syndicats les plus représentatifs (UMT, CDT, UGTM, FDT).
Mustapha Baïtas a répété à deux reprises l’expression «les syndicats les plus représentatifs». Cela signifie que le chef du gouvernement, accompagné du ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, n’aura en face de lui pour ce nouveau round de pourparlers que les quatre syndicats précités. En d’autres termes, les 23 coordinations qui représentent environ 70% des grévistes seront exclues de ces réunions.
La Fédération nationale de l’éducation (FNE), syndicat dont dépend une grande partie des protestataires, n’est apparemment pas invité à ce dialogue. Il faut noter que la FNE n’est pas signataire de l’accord de janvier 2023 qui a instauré la réforme controversée.
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La question de l’éducation nationale ainsi que celle des grèves qui pénalisent les élèves depuis plusieurs semaines ont constitué le principal sujet de la conférence de presse de ce jeudi. Mais Mustapha Baïtas a laissé les journalistes sur leur faim puisqu’il a botté en touche plusieurs questions, dont celles relatives à l’absence des coordinations -que le gouvernement ne reconnaît pas- au dialogue et à l’augmentation des salaires, qui est une des principales revendications des grévistes.
Hier mercredi, le Mouvement populaire (MP), un des quatre partis de l’opposition, a invité l’exécutif à annuler le décret portant sur la réforme controversée et l’ouverture des négociations, et non pas le dialogue, afin que cessent les grèves et que les élèves reprennent les cours.