Faux diplômes: un réseau sous les verrous

Diplôme.

Diplôme.

Revue de presseLes éléments du service judiciaire de la gendarmerie de Bouknadal ont démantelé un réseau qui falsifiait les diplômes du baccalauréat pour les revendre à des personnes désireuses de passer des concours de recrutement. Cet article est une revue de presse d’Assabah.

Le 14/06/2024 à 23h26

Le juge d’instruction près la cour d’appel de Rabat a placé en détention préventive dans la prison de Tamesna cinq individus poursuivis pour falsification et vente de diplômes scientifiques, dont celui du baccalauréat. L’enquête préliminaire a montré que les mis en cause vendaient ces diplômes à des personnes désireuses de passer des concours de recrutement dans les secteurs public et privé, rapporte Assabah du week-end (15 et 16 juin).

C’est la dénonciation de l’un d’entre eux par un tiers qui a permis aux éléments de la gendarmerie de Bouknadal de démanteler ce réseau. Les investigations des enquêteurs ont permis de saisir des certificats scientifiques et techniques falsifiés dont des copies de diplômes du baccalauréat.

L’un des diplômes s’est avéré être un document original censé servir à dupliquer les signatures pour les coller dans les certificats falsifiés. Le parquet a ordonné le prolongement de la garde à vue des prévenus après que le service judiciaire de la gendarmerie a découvert que les suspects avaient falsifié d’autres documents administratifs.

Ils ont ainsi trouvé un contrat de mariage falsifié destiné à un individu qui désirait convoler en justes noces avec une deuxième femme sans l’autorisation de son épouse comme le prévoit la loi. Des sources proches de l’enquête indiquent que la famille d’une femme nouvellement mariée a déposé une plainte auprès de la gendarmerie contre l’époux de leur fille après avoir découvert qu’il était marié avec une autre femme.

Après avoir approfondi l’enquête, le parquet a déféré les cinq suspects devant le juge d’instruction pour falsification de documents officiels et utilisation à des fins illégales et falsification des sceaux de l’État. Les faux diplômes de baccalauréat portaient le cachet de l’une des Académies régionales d’éducation et de formation tandis que le contrat de mariage portait l’estampille d’un juge près d’un tribunal de première instance relevant de la circonscription judiciaire de Rabat. Après les avoir auditionnés pour une enquête préliminaire, le juge d’instruction près la cour d’appel de Rabat a décidé de placer les cinq prévenus en détention préventive dans la prison locale de Tamesna.

Par Hassan Benadad
Le 14/06/2024 à 23h26