Dans un communiqué, les enseignants membres du bureau local du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup) ainsi que le bureau exécutif de l’Association des enseignants chercheurs du CHU Ibn Rochd ont décidé de ne pas se rendre à la Faculté de médecine de Casablanca, ce lundi 10 juin, et de ne pas participer ni à l’organisation ni à la surveillance des examens qui démarrent en début de semaine prochaine.
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Actée à l’issue d’une assemblée générale du bureau local du syndicat des enseignants universitaires, cette décision a été motivée par «l’absence de conditions appropriées et d’un climat favorable à la tenue des examens». Après les groupes parlementaires, les enseignants de la faculté de médecine de Casablanca appellent au report des examens, le temps de «réunir les conditions pédagogiques nécessaires et de finir les cours théoriques et les travaux pratiques».
«Cette décision émane du bureau local de notre syndicat au niveau de la faculté de médecine de Casablanca», tient à préciser Jamal Sebbani, secrétaire général du SNESup, contacté par Le360. Autrement dit, les enseignants des autres facultés de médecine (Rabat, Fès, Agadir, Marrakech, Tanger et Oujda) ne sont pas concernés par cet appel au boycott des examens.
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En grève depuis le 25 mars, les étudiants des facultés de médecine du secteur public avaient décidé de «boycotter» les examens du deuxième semestre prévus du 10 au 24 juin. Entre autres revendications, ils protestent contre l’ouverture des concours de résidanat dans les CHU du public aux lauréats des facultés privées de médecine.
Selon Sebbani, le SNESup, appuyé par les associations des enseignants chercheurs en médecine, ont tenté de jouer un rôle de médiateur entre le gouvernement et les étudiants grévistes.
«Suite à une réunion avec le ministre de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur, Saïd Amzazi, le lundi 3 juin, nous avons pris acte de l’amélioration de l’offre du gouvernement (relèvement du nombre de postes budgétaires pour le résidanat, l’exclusion des notes obtenus au cours des études lors du concours national, création d’une commission composée des deux ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé, du SNESup et de la coordination nationale des étudiants en médecine en vue de statuer au fur et à mesure sur ces points en suspens, lesquels ne présentent aucun caractère urgent. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à transmettre ces mesures aux étudiants qui, semble-t-il, campent toujours sur leur position», regrette le SG du SNESup.