Les professeurs de médecine rejettent «l’absurdité», dénoncent «la campagne d’insultes, de calomnies et de diffamation» dont ils font l’objet et mettent en garde contre les «conséquences fâcheuses de toute surenchère» sur ce sujet. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 5 et 6 octobre.
Citant un communiqué de la Coordination nationale des bureaux locaux du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNE-Sup), le quotidien affirme que les professeurs de médecine et les enseignants des facultès de médecine mettent en garde contre le risque d’effondrement du système de santé publique.
Le corps enseignant, réuni en urgence vendredi 4 octobre, «a fermement condamné la campagne d’insultes, de calomnie et de diffamation dont il fait objet. Des pratiques qui sont contraires à la morale publique et aux mœurs des Marocains ainsi qu’aux principes des droits de l’homme parce qu’elles portent atteinte aux libertés individuelles et à la liberté d’expression», écrit le quotidien.
Ce feuilleton de contestations, poursuit le communiqué repris par Assabah, «va mener, qu’on le souhaite ou non, à la destruction des institutions que sont les facultés de médecine et de pharmacie publiques». «Tout cela doit cesser, immédiatement et définitivement pour la préservation du service public», poursuit le communiqué,.
Pour les enseignants des facultés de médecine, et c’est un message qu’ils ont tenu à transmettre à l’opinion publique, «la réduction du nombre d’années d’étude ne va en rien affecter la qualité de la formation». C’est d’ailleurs un sujet, poursuit le communiqué, «inscrit à l’ordre du jour des réunions des différents organismes élus et largement débattu». La réduction de la durée des études «ne justifie en rien le long boycott des cours, ni la perte d’une année universitaire».
Dans leur communiqué, les professeurs ont tenu à souligner que «les questions pédagogiques, la durée, la démarche, le mode d’évaluation des étudiants et la qualité de l’enseignement dispensé ne concernent que les enseignants universitaires et leurs attributions exclusives. Ils n’acceptent aucune forme de surenchère à ce sujet. Aussi invitent-ils étudiants et ministère à respecter leurs attributions».
L’organisation, poursuit le quotidien, a par ailleurs invité les étudiants à revoir leurs positions afin de sauver ce qui reste de leur cursus universitaire pour préserver la médecine publique.