La succession des incendies dans les oasis de plusieurs communes et régions de la province de Tata ont causé des pertes matérielles considérables. Face au silence du gouvernement, plusieurs parlementaires, élus et acteurs sociaux ont appelé à ce que les agriculteurs touchés par les incendies bénéficient des indemnités du Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 10 août, que, si le fonds a été créé, les agriculteurs de Tata n’en ont jamais bénéficié.
Pourtant, il ne se passe pas un été sans que l’on n’enregistre plusieurs incendies, à tel point que le nombre de feux dénombrés lors des huit dernières années dépasse de loin les incendies enregistrés durant les quarante années qui les ont précédées. Malgré ce désastre, les agriculteurs de la province n’ont jamais été indemnisés, alors que le ministère de l’Agriculture avait annoncé la création d’une commission d’inspection pour évaluer les dégâts dans les oasis qui ont été ravagées par les incendies. Mais, depuis cette date, rien n’a été fait, bien que les incendies enregistrés durant les dernières années aient ravagé plus de 14.000 palmiers.
Le quotidien Al Akhbar souligne que ces feux ont causé des pertes financières considérables aux agriculteurs de la région et ont détruit des milliers d’hectares de terres agricoles. Certains agriculteurs n’ont plus aucun moyen de subsistance, ayant perdu leur seul revenu, constitué par la vente des dattes et certaines cultures fourragères.
Le député de la circonscription de Tata, Hassan Tabi, a adressé une question écrite au ministre de l’Agriculture sur les mesures que le gouvernement envisage de prendre pour que les victimes des incendies des oasis puissent bénéficier des indemnités du Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles. Pour sa part, la parlementaire à la Chambre des conseillers, Hanaa Ben Khair, a appelé le gouvernement à indemniser les agriculteurs pour les dégâts causés par les incendies dans la province de Tata.