Le ministère de l’Éducation relève l’âge limite d’accès à la profession d’enseignant à 35 ans

Ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique à Rabat.

Ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique à Rabat.. DR

Revue de presseL’âge limite pour participer aux concours de recrutement est relevé de 30 à 35 ans. Cette réforme, qui répond à l’attente de nombreux diplômés cherchant la stabilité, est effective dès la session du 22 novembre 2025. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 30/10/2025 à 20h33

Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a mis fin au débat: l’âge limite pour se présenter aux concours d’enseignement est relevé de 30 à 35 ans. Cette mesure très attendue et jugée moins restrictive s’appliquera dès la prochaine session de recrutement, prévue pour le 22 novembre 2025, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 31 octobre.

Le concours de recrutement des cadres de l’enseignement sera accessible à un large éventail de diplômés. Pourront y participer les titulaires d’une licence en sciences de l’éducation, d’une licence fondamentale ou professionnelle ou de tout autre diplôme reconnu équivalent, conformément au décret n°2.12.90 du 30 avril 2012 fixant la liste des diplômes requis pour l’accès à la fonction publique, explique Al Ahdath Al Maghribia. Avant de pouvoir se présenter aux épreuves écrites, les candidats devront toutefois passer par une phase de présélection basée sur l’examen de leurs dossiers de candidature.

Cette mesure vise à donner une chance à davantage de jeunes diplômés, mais aussi à ceux qui, après quelques années d’expérience dans d’autres domaines, souhaitent se reconvertir vers l’enseignement, écrit le quotidien. Plusieurs associations professionnelles saluent une décision qui, selon elles, «redonne espoir à une génération de licenciés en attente d’opportunités professionnelles stables».

L’annonce du ministère intervient à la suite d’un large débat au sein du Parlement et dans les milieux syndicaux. Depuis plusieurs mois, de nombreuses voix réclamaient une révision du seuil d’âge, estimant que la limitation à 30 ans excluait injustement une partie des diplômés. Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports avait d’ailleurs déclaré récemment que le gouvernement «s’orientait vers un assouplissement du critère d’âge», précisant que «l’objectif est d’attirer les profils les plus motivés, quelle que soit leur situation professionnelle actuelle».

Selon Al Ahdath Al Maghribia, 19.000 postes seront mis au concours cette année. La répartition se fera entre les différents cycles d’enseignement, afin de répondre aux besoins croissants du système éducatif national. Ainsi, 3.383 postes seront réservés à la formation des professeurs de l’enseignement primaire, 12.926 postes à celle des professeurs de l’enseignement secondaire collégial et 2.691 postes à la formation des professeurs de l’enseignement secondaire qualifiant.

Le ministère précise que la période de dépôt des candidatures s’étendra du 30 octobre au 13 novembre 2025, via la plateforme électronique dédiée. La phase de présélection se déroulera entre le 15 et le 17 novembre, et les listes des candidats retenus pour les épreuves écrites seront publiées le 17 novembre 2025. Ces listes vaudront convocation officielle pour les intéressés. Les épreuves orales, quant à elles, se tiendront entre le 2 et le 11 décembre 2025.

Les candidats qui réussiront le concours suivront une formation initiale qualifiante dans les centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation (CRMEF), à partir du 22 décembre 2025. Cette formation, à la fois théorique et pratique, vise à préparer les futurs enseignants aux réalités du métier et à renforcer leurs compétences pédagogiques.

Au terme de ce parcours, les stagiaires devront passer un examen de fin de formation. Ceux qui obtiendront leur certificat d’aptitude pédagogique seront ensuite recrutés et affectés dans les établissements scolaires publics, en fonction des besoins exprimés par les académies régionales.

Par La Rédaction
Le 30/10/2025 à 20h33