Les élèves ingénieurs s'insurgent contre l’intégration des étudiants de retour d’Ukraine dans les établissements publics

Arrivée d'Ukraine de 99 étudiants marocains, rapatriés suite au déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, à l'aéroport international Ibn Battouta, à Tanger, le 15 février 2022.

Arrivée d'Ukraine de 99 étudiants marocains, rapatriés suite au déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, à l'aéroport international Ibn Battouta, à Tanger, le 15 février 2022. . MAP

Protestant contre l’intégration des étudiants de retour d’Ukraine, la Coordination nationale des élèves ingénieurs a annoncé la tenue de sit-ins devant leurs écoles, les mardi 27 et mercredi 28 septembre, accompagnés d’un mouvement de grève de ce lundi 26 septembre au 1er octobre 2022, et d’une manifestation devant le Parlement, jeudi 29 septembre.

Le 27/09/2022 à 09h27

S'insurgeant contre l’intégration des étudiants de retour d’Ukraine, la Coordination nationale des élèves ingénieurs au Maroc (CNEIM) a décidé d’organiser les mardi 27 et mercredi 28 septembre des sit-in au niveau national devant leurs écoles ainsi qu’une manifestation devant le parlement, le jeudi 29 septembre. Une grève nationale globale aura aussi lieu à partir de ce lundi 26 septembre 2022 au samedi 1er octobre 2022 dans les écoles et instituts nationaux d'ingénieurs affiliés à la CNEIM.

Les élèves ingénieurs tiennent à souligner que «leur combat n’est pas mené contre les étudiants de retour d’Ukraine» et «se déclarent solidaires avec eux», tout en appelant le ministère de l’Enseignement supérieur «à leur rendre justice sans que cela porte préjudice au principe de l’égalité des chances».

Pour cette coordination, l’intégration des étudiants ingénieurs dans les écoles publiques serait «une atteinte au principe de l’égalité des chances et les normes pédagogiques qui encadrent la formation d'ingénieur». La coordination signale aussi «une transgression sans précédent dans l'histoire de la formation d'ingénieurs» au Maroc.

Les élèves ingénieurs dénoncent également le refus d’ouverture d'un dialogue malgré les différents communiqués publiés par les associations des étudiants, qui s'élèvent contre la décision d’intégration des étudiants marocains de retour d’Ukraine. La CNEIM avait adressé une correspondance au ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, lui demandant d'initier un dialogue direct et urgent, une demande restée lettre morte.

Par Hajar Kharroubi
Le 27/09/2022 à 09h27