Crise inédite pour l’Éducation nationale marocaine. Alors que des millions d’heures de cours sont déjà parties en fumée, à cause des grèves qui se poursuivent encore pour le deuxième mois consécutif, cette semaine encore, les écoles seront paralysées par différents mouvements de grève à l’appel de différents syndicats, ces 21, 22 et 23 novembre 2023.
La grève se poursuit donc malgré l’appel au dialogue lancé par le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 21 novembre 2023.
Interrogé par le quotidien, Youness Firachine, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement (SNE), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a expliqué que «ce qui est demandé maintenant est une réponse concrète et immédiate dans un cadre officiel aux revendications des fonctionnaires de l’Éducation nationale».
Pour Youness Firachine, «le dialogue devrait être lancé dans le cadre de la commission formée par le chef du gouvernement, en vue d’apporter des solutions immédiates aux revendications des enseignants et de mettre un terme aux tensions qui secouent le secteur».
Le secrétaire général de la SNE a aussi affirmé que son syndicat refusait de dialoguer avec le ministère de l’Éducation nationale.
La Fédération nationale de l’enseignement (FNE), affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), autre syndicat appelant à la poursuite de ce mouvement de grève, précise de son côté que «tout en exprimant son étonnement de l’appel au dialogue par le secrétaire général du ministère de l’Education nationale», la FNE a estimé que «ce dialogue sans ordre du jour et sans objectif n’est qu’une fuite en avant».
Même avis pour la Coordination unifiée du corps des enseignants, qui appelle aussi à une «grève du 21 au 23 novembre avec des sit-ins, le mercredi, devant les sièges et des directions provinciales de l’Éducation nationale et des académies régionales d’éducation et de formation (AREF)»
Ces instances syndicales appellent le gouvernement «à geler et à annuler le nouveau statut unifié des fonctionnaires de l’Éducation nationale, à une augmentation générale des salaires et à la baisse de l’impôt sur le revenu».