Rabat: alcool, sexe et haschich en plein Ramadan

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Revue de presseKiosque360. Dans la nuit de dimanche à lundi, un accident spectaculaire s’est produit au cœur de la ville de Rabat. Le fils d’une parlementaire et les deux filles qui l’accompagnaient, tous sous l’emprise de l’alcool et de la drogue, ont été arrêtés et provisoirement écroués à la prison de Salé.

Le 13/06/2017 à 20h56

Après le récent feuilleton de la Ferrari du fils du millionnaire Derhem, voici un autre fils à… maman, cette fois-ci, une parlementaire de son état, qui défraie la chronique.

Dans leur édition de ce mercredi 14 juin, les quotidiens Al Akhbar et Al Massae consacrent leur grand titre en Une à cette affaire, tout en s’accordant parfaitement sur le déroulé et les circonstances exactes de cet accident spectaculaire: vitesse excessive, conducteur (30 ans) et passagères (20 ans) sous l'emprise de l'alcool et de la drogue.

C’est dans la nuit de dimanche à lundi que ce jeune conducteur d’un tout-terrain de luxe, roulant à tombeau ouvert sur l’avenue Hassan II de Rabat, a perdu le contrôle de son véhicule et percuté plusieurs barrières en bordure de l’avenue. Le caractère spectaculaire de cet accident, ainsi que les dégâts énormes subis par le véhicule, ont immédiatement fait accourir les riverains et passants pour porter secours aux occupants qu’on croyait morts ou du moins gravement blessés, mais qui s'en sont finalement sortis avec quelques petites égratignures.

Selon Al Akhbar, l’élan spontané de solidarité avec les accidentés a vite failli tourner au lynchage, lorsque la police a découvert alcool et drogue dans le véhicule, sans parler de l’état d’ébriété avancé du conducteur et de celui des jeunes filles hagardes, complètement droguées. Ce trio a d’abord été conduit à l’hôpital dans une ambulance sous haute escorte policière, avant d’être remis au procureur du roi, lundi matin. Ce dernier a ordonné la garde à vue des prévenus et leur dépôt à la prison de Salé.Le fils de la parlementaire a reconnu qu’il conduisait à une vitesse excessive, et qu’il rentrait d’une soirée bien arrosée à El Harhoura avec ses deux copines.

Une bouteille d’alcool (un mélange Whisky-Coca Cola, selon Al Massae) et des joints de haschich, découverts dans le véhicule accidenté, ont confondu les prévenus. Surtout en plein mois de jeûne où ces produits sont censés être provisoirement suspendus. Des preuves compromettantes qui expliquent, selon Al Akhbar, pourquoi les tentatives de la parlementaire, qui a demandé l'intervention de hautes personnalités sécuritaires et politiques pour faire libérer son fils, sont restées vaines. La police s’est montrée ferme: la loi doit s’appliquer et la justice dire son mot.

Par Mohammed Ould Boah
Le 13/06/2017 à 20h56