«Pourquoi, pourquoi». Tels ont été les mots «prononcés timidement, avec étonnement et stupéfaction, par le baron de la drogue français d’origine algérienne, Sofiane Hambli, en entendant le verdict rendu à son encontre, dans la nuit de jeudi à vendredi, par la chambre criminelle près la cour d’appel de Rabat».
La sentence est de vingt ans de réclusion criminelle, assortie d’une amende. Le verdict a été rendu après des audiences marathoniennes et une enquête approfondie menée par le juge d’instruction près la même cour d’appel, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 24 et 25 septembre.
Lors de toutes les étapes de l’instruction de cette affaire, rappelle le quotidien, «des barons de la drogue, des fonctionnaires et des éléments des services sécuritaires impliqués dans cette affaire, et d’autres personnes déjà condamnées pour trafic de drogue ont été auditionnés».
Enfin, le juge d’instruction l’a poursuivi en état de détention pour «constitution d’une bande criminelle, trafic de drogue international, blanchiment d’argent et séquestration». A l’issue du verdict, l’accusé a été conduit «sous haute surveillance compte tenu de sa dangerosité» à la prison de Salé 2 où il était écroué depuis son arrestation en octobre 2021.
Ce dangereux trafiquant, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis à son encontre par Interpol (Organisation internationale de police criminelle (OIPC), via une notice rouge, à la demande des autorités compétentes françaises, a été interpellé en octobre 2021 à Tanger. Par la suite, l’enquête a été confiée par le parquet général compétent à la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).
Après cette enquête de la police judiciaire et l’instruction de l’affaire menée par le juge d’instruction, le procès a démarré pour durer cinq audiences, indiquent les sources du quotidien. Ce narcotrafiquant au lourd casier judiciaire et coutumier de la cavale, a donc été poursuivi sur la base des chefs d’accusation arrêtés par le juge d’instruction, précise le quotidien.
D’origine algérienne, ce dangereux trafiquant, né en 1975, a été interpellé dans une clinique où il se faisait soigner à Tanger, suite à des affrontements avec d’autres trafiquants. Ainsi, l’aventure de cet individu, personnage-clé de plusieurs scandales dans l’Hexagone et dans la péninsule ibérique, s’est terminée à Tanger.