Mois de jeûne par excellence, le Ramadan n’en est pas moins la période où la consommation des produits alimentaires bat tous les records. C’est aussi l’occasion que choisissent certains commerçants véreux, l’appât du gain rapide aidant, pour tricher sur la qualité et les prix des produits très prisés durant ce mois sacré.
C’est pour contrecarrer ce genre de pratiques malsaines, qui nuisent à la santé et au pouvoir d’achat des citoyens, que le ministère de l’Intérieur a organisé ce mercredi 1er Chaâbane une réunion de coordination élargie aux différents départements ministériels et socio-économiques concernés.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 19 avril rapporte que c’est Noureddine Boutaib, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, qui a présidé cette réunion, aux côtés de Lahcen Daoudi, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance, et Rkia Derham secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur. Etaient également présents à cette réunion, en plus des chefs de service des affaires économiques et de la coordination des préfectures et provinces du Royaume, les représentants des ministères de l’Agriculture, de l’Energie et des mines, de l’administration des douanes, de l’Office national des pêches et de l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires.
La coordination entre tous ces départements a été le maître-mot de cette réunion, qui a décidé de la création de cellules multisectorielles et permanentes ayant pour mission de s’assurer d’abord que tous les souks du Royaume sont suffisamment approvisionnés en produits alimentaires de base. Il s’agira ensuite de s’assurer de la bonne qualité et de la salubrité de ces produits, mais aussi d’assurer parallèlement un suivi continu des prix pratiqués par les commerçants.
De même, il a été décidé, en plus des produits exposés à la vente, de contrôler rigoureusement les lieux mêmes de production et d’entreposage de ces produits de consommation. Cette anticipation des autorités s’explique par la nécessité de mettre fin aux fréquents travers enregistrés chaque année sur les marchés du Royaume à l’occasion du mois de Ramadan.