À l’heure où le soleil se couche, les conducteurs de train comme Anass Boussouar s’apprêtent à rompre le jeûne non pas à table, mais aux commandes de leurs machines, parcourant les kilomètres qui les séparent de leur prochaine escale. «La rupture du jeûne se fait souvent en cours de route», partage notre interlocuteur.
Les conducteurs de train aménagent ce moment spirituel avec simplicité et pragmatisme, sans jamais compromettre la sécurité des passagers. Le ftour en déplacement se veut sobre et efficace: une datte, de l’eau et du lait, essentiels pour reprendre des forces rapidement.
L’importance de rester concentré, en alerte, guide ce choix de nourriture. Cette adaptation ne s’arrête pas à la composition du repas, le timing et le lieu du ftour varient selon les trajets, confie Anass Boussouar, précisant qu’il lui reste souvent peu de temps avant d’atteindre sa destination, comme le jour du reportage où il lui restait 1 heure et 30 minutes avant d’arriver à Kénitra.
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Une fois arrivé à destination, Anass Boussouar s’offre un moment de répit bien mérité. Il se retrouve alors devant une table garnie de mets savoureux et consistants, prêts à apaiser sa faim et à lui redonner toute son énergie.