L’effort consenti par le Maroc pour financer la recherche scientifique ramené à son PIB est assez faible, selon le dernier rapport du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS).
Ce ratio n’est ainsi que de 0,75% et ce, même si la vision stratégique de la réforme 2015-2030 avait déjà recommandé en 2015 d’atteindre 1% à court terme, 1,5% en 2025 et 2% en 2030. La République tchèque dépense, par exemple, l’équivalent de 1,79% de son PIB pour la recherche scientifique et technologique, contre 1,44% en Malaisie, 1,26% au Brésil et 0,83% en Afrique du Sud, fait savoir ce même rapport.
Le financement de la recherche reste ainsi très limité. L’Etat demeure le principal pourvoyeur de ressources financières pour la recherche, au détriment de l’entreprise, puisque les ressources de R&D par le secteur privé ne représentent que 30,2% des ressources totales au niveau national.
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En République tchèque, l’entreprise demeure le premier contributeur en dépenses de R&D avec 60% de toutes les dépenses nationales. Idem en Malaisie, où 57,9% des dépenses de R&D sont l’œuvre de l’entreprise. En Afrique du Sud, l’entreprise contribue à 41,4% du total des dépenses en R&D au niveau national, contre 38,1% au Brésil.
Selon le CSEFRS, le mécanisme d’appels à projets ne semble pas encore constituer la priorité pour optimiser les ressources de financement disponibles, les faire converger et traduire et afficher les priorités et les choix de la stratégie nationale en recherche.
Pour le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, les universités disposent d’un potentiel pour mobiliser des ressources financières propres, pour peu que leurs contraintes financières soient aplanies.