Dans l’après-midi de mardi dernier, les éléments de la police judiciaire de Safi ont, sur ordre du procureur du roi, placé en garde à vue le tenancier d’un snack qui écoulait des sandwichs à base de viande hachée et de viande de dinde.
Dans son édition de ce vendredi 11 novembre, Assabah rapporte que cette arrestation est intervenue suite à une série de plaintes déposées par plus d’une cinquantaine de personnes victimes d’une intoxication alimentaire. Tous les plaignants avaient pris, dimanche dernier et à différents moments de la journée, un sandwich dans le snack incriminé. Pire, la majorité d'entre eux est passée par les urgences de l’hôpital Mohammed V de Safi pour cause de douleurs digestives, nausées et vomissements.
Pour en savoir davantage, les policiers, qui ont opéré une perquisition sur les lieux, ont eu recours à l’expertise du bureau d’hygiène local pour déterminer l’origine et le degré de salubrité des grandes quantités de viandes découvertes à l’intérieur du snack. Il s’est rapidement avéré que quelque 35 kg de viande de dinde et 5 kg de viande hachée, saisis sur place, étaient avariés et donc impropres à la consommation.
Si rien n’a filtré de l’interrogatoire du principal prévenu, le journal précise qu’un trafic illégal de viandes issues d’abattages clandestins a été mis à nu. En effet, les produits incriminés proviendraient de souks hebdomadaires et seraient convoyés par des notables locaux, qui approvisionnent nombre de restaurants de la place à des prix défiant toute concurrence.
Assabah donne l’exemple de la viande hachée, écoulée à 35 DH, alors qu'elle coûte 85 DH sur le marché formel. Ce qui amène le journal penser que d’autres têtes appartenant à cette «mafia de la viande» tomberont bentôt.
