Dans une missive envoyée mercredi dernier, le ministère de la Santé et de la protection sociale a invité le Syndicat national de la santé à assister à une réunion prévue ce vendredi 24 janvier.
Selon cette missive, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition du 24 janvier, cette invitation matérialise sa volonté de continuer à impliquer les instances syndicales dans la mise en œuvre de l’accord du 23 juillet 2024.
La missive précise ainsi que «dans le cadre de la poursuite du dialogue social sectoriel, la réunion prévue ce vendredi s’inscrit en ligne droite des efforts continus du ministère pour renforcer la coopération avec les instances syndicales et bâtir un partenariat efficace au service de l’amélioration de la situation de tous ceux qui travaillent dans le secteur». Car, poursuit la missive, «le ministère de la Santé considère que l’élément humain constitue la priorité dans toute réforme du secteur».
La sortie du ministère intervient, selon Al Ahdath, dans un contexte social tendu qui ne cesse de s’aggraver. Cette tension a atteint son paroxysme avec l’annonce d’un accord entre plusieurs syndicats sur un mot d’ordre de grève générale, les 29 et 30 janvier courant. Sans parler d’une autre grève programmée les 4, 5 et 6 février prochain, qui épargnera les urgences et la réanimation.
Cette coordination syndicale, bien avant de programmer la grève, avait envoyé plusieurs lettres au ministre de la Santé, Amine Tahraoui, lui demandant, à chaque fois, de reprendre sans tarder le dialogue social sectoriel. Faute d’une réponse à ces lettres, les syndicats ont programmé des actions revendicatives sous forme de grèves générales.
La réunion de ce vendredi va-t-elle mettre fin à l’actuelle tension ou s’agit-il d’une simple réunion de diversion? Wait and see.
