Le scandale immobilier de la CGI, filiale de la CDG, à Al Hoceima fait couler beaucoup d'encre. Pour rappel, le roi Mohammed VI a donné des instructions pour trouver des solutions immédiates aux acquéreurs de logements lésés dans le projet Madinat Bades. Le souverain a appelé aussi à la réalisation d'un audit sur les projets immobiliers de la CDG dans la région du nord. La presse quotidienne datée de ce mercredi 27 août fait état de l'ouverture d'une enquête judiciaire. "La justice ouvre une enquête", lit-on sur les colonnes de L'Economiste qui cite le ministre de tutelle Mustapha Ramid. Plusieurs responsables sont entendus depuis le début de cette semaine, poursuit le quotidien économique. "La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) démarre les auditions des responsables impliqués dans le lotissement Bades", rapporte de son côté Al Ahdath Al Mahgribiya. On apprend que les enquêteurs de la BNPJ ont débarqué à Al Hoceima, lundi dernier, pour tenir une première réunion avec des responsables de la wilaya. Tous les responsables impliqués, y compris de hauts cadres d’Al Omrane de Fès, de la CGI, filiale de la CDG, ainsi que des fonctionnaires de la commune et de l’agence urbaines d’Al Hoceima, détaillent nos confrères.
Enquête de grande envergure
Al Ahdath précise qu’un bon nombre de responsables, notamment le président de la commune et le président de la région (à la tête de la commune du temps où le projet a été lancé) s’attendent à être, eux aussi, interrogés au sujet des irrégularités constatées à Madinat Bades par la commission mixte des ministères de l’Intérieur et des Finances, chargés par le roi de mener l’enquête. Akhbar Al Yaoum, qui parle aussi de l’entrée dans la danse de la BNPJ, explique que cette brigade dirigée par Abdelhak Khayam a écouté les acquéreurs lésés de logements à Madinat Bades. Les questions ont porté sur les prix d’achat et les dommages qu’ils ont subis, selon la même source. Le journal parle aussi des interrogatoires prévus avec les responsables du département d’urbanisme de la commune d’Al Hoceima. Al Massae revient sur "les coulisses de la colère royale envers les responsables de la CDG". Principale information rapportée par le quotidien: "le roi avait déjà attiré l’attention de Nizar Baraka (du temps où il était ministre des Finances) au sujet des retards des projets immobiliers et touristiques à Al Hoceima". C’est dire que ce scandale de Madinat Bades est parti pour constituer le feuilleton judiciaire de cet automne…