Subsahariens: persécutés en Algérie, hébergés, formés et embauchés au Maroc

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Revue de presseKiosque360. Les Subsahariens installés au Maroc profitent actuellement d’une initiative humanitaire et solidaire, unique en son genre, dans la région de Séfrou. Chaque année, plus d’une cinquantaine d’entre eux sont formés aux métiers agricoles en vue de faciliter leur intégration socio-économique.

Le 23/10/2017 à 19h56

Le Centre de qualification agricole d'El Menzel, province de Séfrou, accueille cette année encore quelque 50 Subsahariens de 7 nationalités différentes (RD. Congo, Mali, Niger, Guinée-Bissau, Soudan, Côte d’Ivoire et Centrafrique). Ils y suivent une formation dans le domaine agricole, en alternant les cours théoriques dans les classes du centre et la pratique sur le terrain, dans les exploitations agricoles de la région.

Dans son édition de ce mardi 24 octobre, le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte que l’Association JIBER pour le développement rural et l'environnement, qui pilote la formation de ces migrants subsahariens, en est à sa quatrième année dans cette expérience.

Selon Mustapha Toudi, président de cette association, cité par le journal, cette formation qualifiante intervient dans le cadre d’une convention quadriennale qui lie JIBER et deux ministères, à savoir le département chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, et celui de l'Agriculture et de la pêche maritime. Cette convention s’inscrit bien évidemment en ligne droite de la nouvelle politique africaine du Maroc, dont l’un des volets humanitaires consiste non seulement à régulariser les immigrés en situation illégale au Maroc, mais aussi à les intégrer dans la vie active locale.

Selon Al Akhabar, les 50 Subsahariens inscrits cette année suivent une formation de huit mois depuis début octobre. Après deux mois de cours théoriques dans le centre de qualification agricole, les apprenants passent six autres mois dans des exploitations agricoles en vue de parfaire leur formation à travers des cours pratiques.

Selon l’association JIBER, ce système de formation-insertion, en cours depuis 2015, a déjà profité à 120 Subsahariens qui, grâce aux diplômes obtenus, ont pu décrocher des contrats de travail au sein de nombreuses exploitations agricoles, surtout dans le domaine de l’arboriculture.

Pour Al Akhbar, cette initiative, qui raffermit l’ancrage continental du Maroc, contraste en tous points avec la logique de haine et de persécution dont sont victimes, à l’heure actuelle, les Subsahariens en Algérie.

Par Mohammed Ould Boah
Le 23/10/2017 à 19h56