Le lundi 23 septembre, des peines d’emprisonnement ont été prononcées par la cour d’appel de Tétouan, à l’encontre de cinq personnes accusées d’incitation à la migration massive vers le préside occupé de Sebta. Après près de deux heures de délibération, le tribunal a condamné deux des accusés à six mois de prison ferme, alors que les trois autres ont écopé de trois mois de détention.
Les cinq individus étaient poursuivis pour «incitation à la tentative d’émigration illégale» via des publications sur les réseaux sociaux, participant ainsi au déclenchement des événements des samedi 14 et dimanche 15 septembre. Ces derniers avaient vu le rassemblement, dans la ville de Fnideq, de centaines de jeunes -dont des mineurs- dans le but de rejoindre de manière irrégulière la ville de Sebta.
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D’autres prévenus, arrêtés par les forces de l’ordre à Fnideq ou dans d’autres villes du Royaume, seront jugés la semaine prochaine pour leur rôle dans la diffusion sur les réseaux sociaux de «vidéos et d’appel» incitant à envahir le poste frontalier de Sebta le 15 septembre. Au total, environ 150 personnes ont été appréhendées pour incitation à la migration clandestine, que ce soit directement ou via Internet.
Une ressortissante algérienne sera également présentée cette semaine au procureur de Tétouan pour «incitation à l’immigration clandestine» et «diffusion de fausses déclarations dans les médias». Elle avait été filmée appelant à l’immigration irrégulière en se faisant passer pour une citoyenne marocaine résidant à Oujda.
Deux autres ressortissants algériens ont été arrêtés et sont soumis à enquête pour des accusations similaires, après que l’un d’eux a été surpris en train d’encourager des migrants, majoritairement mineurs, à attaquer la clôture de séparation entre Fnideq et Sebta et à résister aux forces de l’ordre.