Tirs à balles réelles à Khouribga: les responsables sécuritaires locaux risquent gros

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Revue de presseKiosque360. L’affaire du pistolet à balles réelles, utilisé lors d’un mariage à Khouribga, mobilise les services de sécurité. En effet, Abdellatif Hammouchi, DG de la DGSN, vient d’envoyer sur place une équipe d’enquêteurs afin de tirer cette affaire au clair.

Le 07/09/2017 à 20h22

Y a-t-il eu tentative d’étouffer l'affaire de la «fusillade» qui a eu lieu il y a quelques nuits, à Khouribga, lorsqu’un immigré marocain, résidant en Italie, a tiré plusieurs coups de feu à partir de son pistolet, suite à une rixe avec certaines personnes assistant à un mariage? Si l’arme du «crime» n’a pas encore été retrouvée, l’on sait déjà, selon des informations rapportées par le quotidien Assabah du vendredi 8 septembre, qu’il s’agit d’un pistolet de calibre 9 mm. De la chevrotine et des débris de douilles de balles ont été retrouvés sur les lieux.

Par ailleurs, les membres de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) dépêchés sur place par Abdellatif Hammouchi, directeur général du pôle sécuritaire de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), vont se baser sur des enregistrements audios et vidéos réalisés sur place par des témoins.

Selon le quotidien Al Akhbar du 9 septembre, l’envoi de cette équipe d’enquêteurs, qui comprendrait deux membres de l’Inspection générale de la sûreté nationale, serait intervenu suite à des soupçons portant sur des procès-verbaux bâclés dont le seul objectif aurait été d'étouffer cette affaire. C’est pourquoi, ajoute le quotidien, le responsable de la sûreté à Khouribga a lui-même subi un interrogatoire de plus de trois heures d’affilée. Ce dernier devait s’expliquer sur les nombreuses contradictions qui ont émaillé les différents rapports auparavant fournis à la DGSN sur cette affaire de tirs à balles réelles. Contradictions allant même jusqu’à nier la survenue de tels faits, ce qui a contribué à retarder l’arrestation du prévenu et la confiscation de son arsenal.

Pourtant, dès l’éclatement de cette affaire, pas moins de cinq voitures de police sont arrivées sur place, avant de repartir avec, à leur bord, plusieurs personnes soupçonnées d'avoir été impliquées dans la rixe au cours de laquelle les coups de feu ont été tirés.

Assabah précise, par ailleurs, que des membres de la Direction de la surveillance du territoire et des services de renseignement participent, sous la supervision des autorités judiciaires, aux investigations en cours. Plusieurs témoins directs auraient grandement contribué à aider les enquêteurs, tout en exigeant que leur identité reste secrète, de crainte d'avoir à subir des représailles, conclut Assabah.

Par Mohammed Ould Boah
Le 07/09/2017 à 20h22