Tribunaux: une nouvelle grève sur trois jours paralyse les décisions de justice

La justice et la santé en gréve

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Revue de presseEntamée ce mardi 10 septembre 2024, une nouvelle grève, notamment lancée par les greffiers des tribunaux de justice du Royaume, se tient sur trois jours consécutifs. Ces fonctionnaires du ministère de la Justice dénoncent le refus qui leur a été opposé à une marche que leurs représentations syndicales voulaient organiser, de même que le traitement, jugé «mou», qui a été réservé par le gouvernement à leurs doléances. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 10/09/2024 à 19h55

À l’appel du Syndicat démocratique de la justice (SDJ), affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT, proche de l’Union socialiste des forces populaires -USFP, opposition) un nouvel appel à un arrêt de travail, défini sur trois journées, a cours parmi certains fonctionnaires du ministère de la Justice, dont les greffiers, depuis ce matin, mardi 10 septembre 2024, dans l’ensemble des tribunaux du Royaume.

Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 11 septembre, cette nouvelle escalade entre le gouvernement et cette représentation syndicale devrait se poursuivre avec un autre appel à la grève, lui aussi prévu sur trois jours, du mardi 24 au jeudi 26 septembre prochain, «en plus de l’organisation de sit-ins de protestation, le jeudi 19 septembre prochain», a précisé le quotidien.

À l’origine de ce mouvement social, le refus opposé par les autorités à une marche nationale que le SDJ, et d’autres représentations syndicales, voulaient organiser.

Dans un communiqué diffusé à cette occasion, suite à une réunion des membres de son bureau national, le dimanche 8 septembre dernier, le SDJ signale que cette interdiction est «à rebours des acquis démocratiques obtenus au Maroc depuis le gouvernement d’Alternance» (coalition gouvernementale ayant mené l’USFP au gouvernement pour la première fois depuis l’Indépendance du Royaume, Ndlr).

Le SDJ a également tenu à dénoncer les coupes qui sont d’ores et déjà prévues dans les salaires des fonctionnaires grévistes, du fait de leur observation de cet arrêt de travail.

Ce mouvement de protestation à large échelle intervient en réaction à une «mollesse» du gouvernement, explique le communiqué du SDJ relayé par al Ahdath al Maghribia, «dans l’application des conclusions des derniers rounds du dialogue social», alors que les principales revendications des protestataires consiste en une «amélioration de la situation des greffiers» des tribunaux.

Le syndicat tient le gouvernement dans son ensemble comme «responsable de ce blocage», et appelle à une «intervention urgente et personnelle du chef du gouvernement» pour que le «nouveau statut des greffiers soit effectif», selon les termes de l’accord qui avait été préalablement conclu avec le ministère de la Justice.

Les représentants syndicaux des fonctionnaires des tribunaux du Royaume ont aussi, à cette occasion, tenu à exprimer leur «grand étonnement», à propos de la «manière obscure» avec laquelle leurs revendications ont été traitées par le gouvernement, «aucun dialogue sérieux n’ayant été ouvert pour l’heure sur ces revendications, qui engagent l’avenir de plusieurs milliers de familles», relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Par Walid Ayadi
Le 10/09/2024 à 19h55