Dans un rapport rendu public, la Cour régionale des comptes de Rabat-Salé-Kénitra a relevé des irrégularités flagrantes dans la gestion de la mairie de Rabat, notamment dans «la gestion du fichier du parc auto de la mairie qui a recouru à la formule de location des voitures de luxe pour les déplacements de la présidente de la commune et ses adjoints, au lieu de rénover et d’entretenir son parc automobile», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 25 avril.
En effet, fait savoir le rapport, les véhicules mis à la disposition des arrondissements de la ville se trouvent dans un état vétuste, alors que ces engins et autres machines techniques sont indispensables pour s’acquitter des missions d’entretien de l’éclairage public, des espaces verts, des ruelles. Il s’agit aussi d’assurer d’autres services pour les fêtes nationales, et de mettre en œuvre la politique de proximité.
De plus, fait remarquer la même source, la plupart des machines et véhicules (72%) mis à la disposition des différents arrondissements datent d’avant l’année 2004, c’est-à-dire bien avant la mise en place de la formule de l’unité de la ville. Ce qui occasionne d’énormes dépenses d’entretien et de réparation à cause des multiples pannes, ajoute le quotidien.
Les dispositions de la loi organique relative aux collectivités territoriales disposent, dans l’article 260, que «le conseil de la commune doit mettre à la disposition du conseil d’arrondissement les biens meubles et immeubles nécessaires à l’exercice de ses fonctions. Ces biens meubles et immeubles demeurent propriété de la commune qui conserve tous les droits et assume toutes les obligations attachées à la propriété de ces biens».