Un second appel d’offres lancé pour l’étude de mise en place d’un système d'alerte aux tsunamis au Maroc

De nombreux scientifiques affirment que les côtes marocaines ne sont pas à l'abri d'un tsunami. Photo d'illustration.

De nombreux scientifiques affirment que les côtes marocaines ne sont pas à l'abri d'un tsunami. Photo d'illustration. . DR

Un deuxième appel d’offres pour la réalisation d’une étude de mise en place d’un système d'alerte aux tsunamis a été lancé, après un premier appel jugé infructueux. L’ouverture des plis aura lieu le 3 octobre prochain. Les détails.

Le 09/09/2022 à 13h05

Cet appel d’offres a été relancé par la Direction générale de la météorologie, sous la tutelle du ministère de l'Équipement et de l’eau. Il porte sur une étude de mise en place d’un système d’alerte aux tsunamis. L’estimation des coûts du marché se chiffre à plus de 1,57 million de dirhams. Le délai global d'exécution du marché est fixé à 420 jours.

Le bureau d’études sélectionné aura ainsi à établir un diagnostic et un état des lieux exhaustifs, un benchmarking international, une étude d’exposition au risque de Tsunami et une étude de pertinence de mise en place d’un système d’alerte aux tsunamis. Il sera aussi tenu de procéder à la formalisation d’un processus d’alerte et d’un guide d’établissement d’un plan d’urgence territorial et d'élaborer un dossier d’appel d’offres et le coût financier de mise en place du système d’alerte aux tsunamis au Maroc.

Dans le détail, ce bureau d'études devra définir les sources potentielles (historiques ou fictives) qui peuvent être à l’origine des tsunamis affectant le Royaume, paramétrer les failles sismiques capables de générer des tsunamis qui impactent le littoral marocain et déterminer les taux de probabilité de retour de ces scénarios sismiques potentiellement tsunamégéniques identifiés.

Le bureau d’études sélectionné sera aussi tenu de produire une base de données de scénarios de tsunami pré-calculés. Celle-ci intégrera toutes les caractéristiques sismiques possibles capables de déclencher des tsunamis dans les zones de sources sismotectoniques définies.

Il est aussi question d’élaborer un diagnostic détaillé sur toutes les zones côtières, décrivant le risque de tsunami en analysant les différents enjeux exposés aux risques de tsunami, et un processus d’alerte au risque de tsunami dans une approche participative impliquant l’ensemble des acteurs concernés par cette question.

Rappelons que le Maroc, par sa position géographique et ses spécificités géologiques, est parmi les pays exposés aux catastrophes naturelles, notamment les tsunamis. C’est pourquoi le Royaume déploie des efforts colossaux, à travers le lancement de plusieurs actions visant à améliorer la connaissance et l’évaluation des risques auxquels le territoire est exposé, la prévention et la protection contre ces risques ainsi que la préparation à la gestion de toutes éventuelles catastrophes en découlant, et ce particulièrement pour le risque de Tsunami.

Le Maroc n’est pas à l’abri de ces phénomènes certes rares mais qui peuvent être très destructifs, étant donné sa situation dans le domaine de collision correspondant au rapprochement des plaques africaine et eurasiatique et générant de forte activité sismique. L’histoire du Royaume reste marquée par le tsunami du 1er novembre 1755 qui a suivi le tremblement de terre de Lisbonne et qui a dévasté les côtes atlantiques occasionnant d’énormes dégâts humains et matériels. 

Par Hajar Kharroubi
Le 09/09/2022 à 13h05