Une fillette de huit ans impliquée: ce que l’on sait du meurtre d’un nourrisson à Tanger

Une capture d'écran de la vidéo montrant le crime.

Un enregistrement vidéo diffusé sur les réseaux sociaux a révélé une scène insoutenable dans une garderie du quartier Bir Chifa à Tanger. On y voit une fillette de huit ans brutaliser un nourrisson de huit mois et demi, entraînant sa mort. Les autorités judiciaires et policières ont ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances du drame.

Le 30/10/2025 à 15h06

Les faits se sont déroulés lundi dernier vers 15h00 dans une crèche du quartier populaire Bir Chifa, à Tanger. Sur une vidéo issue d’une caméra de surveillance, on distingue une fillette de huit ans tenant un bébé âgé de huit mois et demi dans ses bras.

Peu consciente de la violence de son acte, l’enfant maltraite le bébé, avant de littéralement le fracasser contre le sol et de lui asséner plusieurs coups de pied. Elle le soulève ensuite à deux reprises pour le jeter de nouveau, puis le replace sur son lit avant de quitter la pièce. Quelques instants plus tard, la fillette revient accompagnée d’une personne vêtue d’une blouse blanche... puis s’enfuit.

Les parents du nourrisson ont été contactés vers 18h00. Le bébé, grièvement blessé à la tête, a été transporté dans une clinique privée de la ville où il est décédé.

Aussitôt informée, la police judiciaire de Tanger a ouvert une enquête sous la supervision du parquet de la ville. Les enquêteurs ont recueilli les témoignages du personnel de la garderie, des parents de la victime ainsi que de la famille de la fillette.

D’après les informations disponibles, la crèche où s’est produit l’incident ne disposait pas d’autorisation administrative pour tenir une garderie. La fillette impliquée est la fille d’une voisine que la mère laissait fréquemment dans les locaux de la crèche. Elle aurait frappé le nourrisson parce qu’il pleurait et qu’elle voulait le faire taire.

Le parquet a ordonné le placement en garde à vue de la propriétaire de la garderie et d’une éducatrice. La mère de la fillette, absente, avait été interpellée dans une autre affaire liée à des chèques sans provision, tandis que le père, bien connu des services de police, a été entendu puis relâché.

La fille, quant à elle, n’a pas été placée en détention, la loi considérant qu’un mineur de cet âge n’a pas la capacité de discernement pénal.

Par Said Kadry
Le 30/10/2025 à 15h06