Le Royaume du Maroc diversifie ses routes commerciales vers ses partenaires d’Afrique subsaharienne. Les camionneurs marocains pourront désormais regagner Dakar via la mer, avant de poursuivre leur route vers d’autres destinations de la région.
Selon Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du lundi 9 décembre, la société britannique Atlas Marine annonce la conclusion d’un accord de partenariat avec le gouvernement marocain, afin de proposer des services de transport maritime de camions de marchandises depuis le port d’Agadir vers Dakar, la capitale du Sénégal.
Sont principalement concernés les camions de transport de fruits et légumes, dont les chauffeurs pourront désormais acheminer la marchandise qu’ils transportent dans de meilleurs délais, et donc préserver ainsi toute sa fraîcheur.
Toujours d’après Al Ahdath Al Maghribia, le ministère du Transport et de la logistique a demandé, la semaine écoulée, à la société britannique de finaliser les procédures relatives à son dossier, afin de pouvoir entamer ses services sur la base d’un cahier des charges bien précis.
Le quotidien rappelle à cet égard que Driss Boutti, président de la CGEM-Souss Massa, a déclaré il y a peu de temps que le Royaume du Maroc s’apprêtait à signer un nouveau partenariat, à même de permettre d’intégrer la composante maritime dans le transport de marchandises marocaines vers l’Afrique subsaharienne.
Le représentant du patronat dans cette région a également expliqué que cette initiative permettrait de transporter des produits encore plus frais vers ces marchés, tout en répondant aux contraintes de coûts du transport routier.
Al Ahdath Al Maghribia indique que les navires que devrait mobiliser la société britannique dans le cadre de cette opération devraient permettre de transporter des camions de marchandises avec leurs chauffeurs, mais aussi des passagers.
Les professionnels affirment, de leur côté, que cela permettra de diversifier les routes que peuvent emprunter les transporteurs de marchandises vers l’Afrique subsaharienne, un point particulièrement important au regard des contraintes qu’ils peuvent rencontrer en les empruntant.
C’est la raison pour laquelle, explique le quotidien, ce partenariat semble jouir d’un accueil favorable dans les milieux professionnels, et ce avant même que ses détails ne soient entièrement révélés.
Le quotidien précise que le transport de marchandises vers les pays d’Afrique subsaharienne via la route implique plusieurs contraintes: en plus des coûts élevés des carburants, les camionneurs sont aussi contraints de gérer des problématiques sécuritaires, en plus de pâtir d’aléas techniques liés à leur véhicule.
En plus de ces difficultés, il faut aussi prendre en considération l’empreinte carbone que représente leur activité, voire, plus encore, les difficultés qui se laissent parfois deviner en ce qui concerne les conditions de transit dans les pays frontaliers.
C’est pourquoi la mise en place d’une liaison maritime pour cette activité répond concomitamment à l’ensemble de ces éléments.