L’Association marocaine consultative d’utilisation du cannabis (AMCUC) a organisé, samedi 4 février 2023 à Casablanca, la 4e phase du programme de formation «Kif Takwine» sur les usages médicinaux et thérapeutiques du cannabis au profit des médecins, pharmaciens et infirmiers.
L’objectif de ce programme est de former les professionnels de santé et renforcer leurs capacités en matière d’usage du cannabis dans un objectif purement médical. Il s’agit également de permettre aux bénéficiaires de la formation de tirer profit des expériences mondiales réussies en matière d’usage médical du cannabis dans le système de soins, et de les mettre à la disposition des patients à travers des prescriptions médicales délivrées par des médecins ou pharmaciens, en précisant les voies permettant un bon suivi médical.
«Après la légalisation du cannabis à usage thérapeutique, il est nécessaire de former les médecins et pharmaciens qui vont utiliser cette nouvelle prescription médicinale pour leur présenter cette plante, ses propriétés, et leur transmettre les notions de base, surtout que c’est un traitement nouveau», fait savoir le professeur universitaire et président de l’AMCUC, Redouane Rabii.
Il poursuit: «Cette formation leur permettra de connaître comment mieux utiliser cette plante et l’inclure dans leurs prescriptions sans qu’il y ait des effets négatifs sur la santé des patients, tout en leur assurant un suivi médical adéquat.»
Le président de l’AMCUC insiste, par ailleurs, sur les nombreux avantages de l’utilisation du cannabis en médecine. «Le cannabis médicinal a plusieurs bénéfices thérapeutiques et permet de traiter des maladies qu’on n’arrive jusqu’à présent pas à contrôler avec les médicaments conventionnels. Le cannabis contient des propriétés qui permettent justement de traiter ces maladies», affirme-t-il.
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Poursuivant, Rabii note que l’usage thérapeutique du cannabis a donné des résultats très positifs dans plusieurs pays, notamment en Israël et au Canada, où cette plante est utilisée dans la médecine depuis maintenant presque 20 ans.
Son avis est partagé par Abdelmoumen Mahly, directeur de l’Innovation R&D des laboratoires pharmaceutiques du Groupe Pharma5: «Le cannabis a des effets très positifs pour les patients, notamment ceux atteints de cancer, puisqu’il permet de calmer les douleurs et traiter les vomissements qui sont causés par la chimiothérapie. Il leur permet aussi de regagner leur appétit. En outre, il permet de traiter des maladies comme l’épilepsie et des pathologies immunitaires.»
Ainsi, ajoute-t-il, cette formation a été organisée à la demande des professionnels de santé «qui souhaitent apprendre à utiliser ces produits médicinaux à base de cannabis de façon scientifique et légale».
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Rappelons que l’AMCUC avait signé plusieurs partenariats avec des universités nationales et internationales, des laboratoires, des acteurs du secteur de l’industrie médicale, des centres de recherche et des organismes internationaux pour tracer un programme de formation globale couvrant tous les domaines industriels en lien avec le cannabis, notamment ceux visant la fabrication des médicaments.
L’association avait aussi annoncé l’ouverture d’un centre de formation à Al Hoceima, qui jouera un rôle prépondérant dans la coordination de la recherche dès son lancement.
