La décharge de Mediouna est fermée. Elle sera transformée en un parc végétal. Un appel d’offres devrait êre lancé, prochaienement, par le conseil de la ville de Casablanca.
C’est ce qu'a confirmé Moulay Ahmed Afilal, vice-président du conseil de la ville de Casablanca dans une déclaration pour Le360 ce mercredi 1er décembre, lors d’un point presse organisé par la Société de développement local (SDL) Casa Baia sur le site provisoire de la nouvelle décharge contrôlée.
Le nouveau site est mitoyen à l’ancienne décharge et reçoit depuis lundi 29 novembre les déchets ménagers de Casablanca pour une durée limitée à trois ans.
Ceci, en attendant que le nouveau terrain de la décharge définitive soit trouvé et acheté par la ville de Casablanca. «Nous avons acquis ce terrain de 35 hectares et cette décharge sera provisoire, la durée est fixée pour trois ans», a déclaré Nabila Rmili, maire de Casablanca.
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La présidente du conseil de la ville rappelle que l'ancienne décharge était devenue une véritable catastrophe écologique, avec un niveau des déchets qui ne cessait d’augmenter et de polluer l’environnement.
«Cette ancienne décharge a été créé en 1986 et devait être fermée au bout de dix ans, c’est-à-dire en 1996 mais cela n’a pas pu se faire car la commune de Casablanca avait de grandes difficultés à trouver un terrain avoisinant et adéquat pour abriter cette nouvelle décharge», a précisé la maire de Casablanca.
Nabila Rmili en a profité pour lancer un appel à la population casablancaise en les exhortant à commencer dès maintenant à faire le tri des ordures ménagères à domicile avant même qu’elles débarquent à la décharge où elles sont enfouies sous terre.
«Il faudrait l’adhésion de la population pour commencer à jeter uniquement les déchets organiques et trier séparément tout ce qui est papier, carton et plastique pour les recycler», a souligné la maire de la capitale économique.
Autre défi aujourd’hui de Casa Baia, la SDL chargée de la gestion de ce projet nécessitant un investissement de 3,5 à 4 milliards de dirhams, comprenant également l’acquisition du terrain de la nouvelle décharge définitive, c’est le traitement du lixiviat, le jus des déchets.
«C’est une substance très toxique qui débordait de la décharge et se retrouvait sur les terrains agricoles à proximité. Les agriculteurs se plaignaient de cette situation au président de la commune de Mejatia où se situe le site de la décharge», a expliqué Moulay Ahmed Afillal. Le numéro 2 du conseil de la ville de Casablanca, a indiqué qu’un appel d’offres international sera lancé pour sélectionner l’entreprise qui sera chargée de traiter ce fameux lixiviat qui empoisonne la vie des Casablancais.
«Il y a encore des tonnes de lixiviat, qu'il faudra traiter et revaloriser. Nous allons devoir installer une usine de traitement du lixiviat. Pour qu’il n’y ait plus aucune goutte de ce jus de déchets, il faut compter de 3 jusqu’à 5 années».
Rafik Meniaoui, chef de division de traitement et valorisation des déchets SDL-Casablanca a souligné de son côté que l’actuelle décharge contrôlée au budget de 54 millions de dirhams de Mediouna reçoit 4.000 tonnes de déchets par jour.
En matière de protection de la nappe phréatique, le site est équipé de plusieurs installations et équipements et d’un mur de clôture sur 2,5 km. Un bassin de stockage va permettre de stocker à peu près 38.000 mètres cubes de jus de déchets.
Il y a également un casier de stockage de 11 hectares que va être exploité durant cette première année. Il est équipé d’une géo membrane et d'un massif drainant avec une canalisation de drainage du lixiviat.