C’est à s’y méprendre et on se serait facilement cru dans une fête au Maroc: de la musique chaâbi, avec «Andou Zine» repris par Asmaa Lamnawar, photo du Roi trônant dans le hall principal et…des youyous. Sauf que c’est en Israël que cette scène a eu lieu.
On y voit le chef du bureau de liaison du Maroc avec ce pays, Abderrahim Bayoud, accueilli en grande pompe par des membres de la communauté israélienne d’origine marocaine. C'était pour prendre part à la Mimouna, une fête typiquement marocaine célébrant la fin de la Pâque, Pessah, célébrée cette année le 4 avril.
De quoi rappeler, s’il le faut, les liens historiques et solides entre les différentes communautés d’un Maroc résolument pluriel et l’esprit de tolérance et de partage qui règne entre juifs et musulmans marocains.
La Mimouna est célébrée pour signifier la rupture avec la Pâque, pendant laquelle les communautés juives évitent de manger hors de leur domicile, afin de diminuer le risque de consommer du «hametz», soit du pain levé.
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Synonyme de retrouvailles, la Mimouna a, depuis, fait du chemin, jusqu’en Israël où elle a atteint des proportions quasi-nationales.
Il n’est donc pas étonnant de voire de grands leaders politiques israéliens, à l’image du Premier ministre Benyamin Netanyahu, y prendre part comme cela a pu être le cas en 2019.