Tous les articles correspondant à #Frontières

L’affaire du Cap Sigli décryptée par les archives françaises et l’Algérien qui parlait aux avions
À la fin des années 70, le régime algérien multiplie les manœuvres pour légitimer son soutien au Polisario. En décembre 1978, une opération de désinformation autour d’un prétendu largage d’armes par un avion marocain devient un outil de mobilisation interne. Derrière cette mystification, c’est tout un appareil politico-militaire qui s’active pour créer l’illusion d’un conflit armé et masquer la fragilité d’un pouvoir en transition. Retour sur cet épisode à travers des documents français déclassifiés.
L’Affaire du Cap Sigli: un mensonge créé par l’Algérie et inscrit à l’ONU pour nuire au Maroc
Décembre 1978. Alors que Boumediene vit ses derniers jours, l’Algérie invente une fiction stratégique: un prétendu parachutage d’armes marocaines au Cap Sigli. Cette mise en scène, née dans les hautes sphères du régime, cherche à détourner l’attention d’une crise interne et à rallumer la flamme de l’ennemi extérieur. Retour sur un mensonge d’État orchestré à la veille d’un basculement politique majeur.
Comment le Maroc oriental a été offert à l’Algérie (1)
S’appuyant sur les articles de la Convention de Lalla Maghnia, l’Algérie soutient, contre le réel et contre l’histoire, que le Maroc et la France auraient implicitement reconnu que le Sahara était une res nullius, dont la propriété reviendrait au premier occupant, c’est-à-dire à la France, dont l’Algérie indépendante se considère comme l’héritière. Deux objections majeures vont à l’encontre de cette thèse.
Mechéria, ville marocaine de naissance du président Tebboune
L’histoire de Mechéria illustre les tensions entre mémoire, territoire et pouvoir. Ville marocaine annexée par la France en 1845, elle est le lieu de naissance du président Abdelmadjid Tebboune. Elle fut surtout un centre névralgique de la Tijaniyya, une confrérie née au Maroc et qui a rayonné en Afrique. Aujourd’hui, l’Algérie tente d’effacer cette filiation et de redessiner l’histoire à son avantage. Et Tebboune a perdu la mémoire…
Le Sahel, Lyautey et l’intégrité territoriale du Maroc: histoire de la ligne fictive de Niamey
À l’heure où des projets terroristes menacent la stabilité du Maroc, l’histoire secrète du Sahel se révèle à travers une frontière énigmatique. Entre la ligne fictive de Niamey et l’expansion de la frontière algérienne vers l’Atlantique, se dessinent des tensions et intrigues qui perdurent depuis près de deux siècles. Derrière une géopolitique moderne se cache l’héritage d’une ligne tracée dans un bureau militaire à Niamey. Le passé géopolitique du Sahel refait surface et voici son histoire.
Lyautey et le Sahara: un combat contre la fiction du terra nullius
Dès le 19ème siècle, la France a cherché à justifier son expansion coloniale en Afrique en imposant la notion de «terra nullius», niant ainsi toute souveraineté antérieure sur le Sahara. Pourtant, l’histoire et les archives démontrent que le Maroc exerçait son autorité sur ces territoires bien avant la colonisation. Notre chronique explore les preuves historiques qui attestent de la profondeur de cette souveraineté, notamment à travers les analyses du général Lyautey et les conférences intercoloniales du début du 20ème siècle.
Du Sahara «occidental» au Sénégal et au Mali: la route oubliée de l’empire
Dans ses travaux, l’historien Michel Abitbol revient sur les deux routes commerciales chérifiennes de l’empire du Maroc qui rejoignaient, avec leurs points de contrôle douaniers, l’Afrique entre le 16ème et le 19ème siècle. Celle, plus connue qui passait par Touat vers le Mali, mais surtout la route moins documentée du Sahara «occidental», de Sakia el Amra, qui longeait l’Atlantique et menait vers le Sénégal et Tombouctou.
Comment Oran a cessé d’utiliser le dirham marocain en 1838, tel que documenté par les archives militaires
Oran, 1838. Les rues bruissent des enchères où le «felous marocain», la monnaie locale, est liquidé au profit du franc. La France entre à Oran, Tlemcen, Mascara, et remplace la monnaie marocaine. Cet épisode documenté par le ministère de la Guerre de France, au-delà d’une simple mesure économique, révèle les tensions politiques et financières liées à l’assimilation coloniale des territoires marocains.
Sahara: comment la France a redessiné les frontières en supprimant le commandement des confins d’Agadir
Au lendemain de son indépendance en 1956, le Maroc s’est retrouvé confronté à des manœuvres administratives et politiques destinées à affaiblir sa souveraineté territoriale. La suppression du commandement des confins d’Agadir, décision actée par la France, marquait une étape décisive dans la redéfinition des frontières régionales. Des documents exclusifs explorent les enjeux et les rivalités de cette décision, entre ambitions algériennes et stratégies coloniales françaises.
La mise à mort du GPRA après les accords d’Évian
Pour la France, éviter des négociations directes avec le Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) constituait une manœuvre stratégique pour installer le clan militaire de Oujda, garantissant de contenir les tensions politiques internes par la force, et les intérêts économiques et militaires de la France dans la région du Sahara. Des documents français déclassifiés témoignent des tractations, qui ont suivi les accords d’Évian, pour remplacer définitivement le GPRA comme interlocuteur à Charles de Gaulle.