De Kidal à Tamanrasset, des night-clubs ouest-africains aux salons feutrés de Djeddah, la trajectoire d’Iyad Ag Ghali n’a jamais été celle d’un simple chef rebelle. Derrière l’«émir» salafiste se cache un homme aux mille vies, tour à tour soldat de Kadhafi, chanteur de cabaret, négociateur d’otages et marionnette stratégique du régime algérien. Depuis trente ans, Alger le couve, l’utilise et le recycle, tandis que Bamako subit les retombées de ce parrainage complaisant.