Mustapha Sehimi

La chronique de Mustapha Sehimi

Mustapha Sehimi est un auteur et universitaire marocain. Professeur de droit et politologue, il a fait ses études de Sciences Politiques en France (licence en droit à Paris I| 3ème cycle de la FNSP)| et au Maroc (docteur d'Etat en droit à Rabat). Il est l’un des observateurs et des analystes les plus avertis de la scène politique au Maroc et des enjeux régionaux.

Algérie: Tebboune, toujours mal élu
Sans surprise, en Algérie, le président sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu, mais au terme d’un scrutin fortement problématique. Et cela à plus d’un titre: outre les 94,65% des voix qu’il aurait ralliés, le taux de participation annoncé, de même que l’évolution du corps électoral, posent question.
Un nouveau modèle de développement: la stratégie des «3 i»
Pour mesurer le niveau de développement, des voix s’élèvent pour la mise en cause du critère de «revenu par habitant», et lui substituer celui de «vulnérabilité». Une telle classification doit ainsi prendre en compte des indicateurs comme l’inéquité du commerce mondial, les règles anticoncurrentielles, le fardeau de la dette ou encore les effets des changements climatiques.
Démocratie: ce qu’en pensent les jeunes au Maroc et en Afrique
Afrobarometer, un réseau panafricain créé en 1999, a récemment publié un rapport de 44 pages sur l’état de la démocratie dans le continent et au Maroc. Comment les jeunes l’évaluent-ils? La jeunesse du Royaume a fait entendre sa voix. Encourageant.
Grâce royale: une initiative historique
À l’occasion de la commémoration du 71ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le roi Mohammed VI a accordé sa grâce à 4.831 personnes impliquées dans des affaires liées à la culture du cannabis. Un acte fort qui fait sens, synonyme de pardon, de clémence et de générosité.
Être ingénieur au Maroc
Dans une approche qui englobe sept décennies depuis l’indépendance du Maroc, et via des entretiens avec une centaine d’ingénieurs, le livre de Grazia Scarfo Ghellab met en lumière le diplôme d’ingénieur comme un instrument d’insertion dans l’élite. Reprenant à son compte la problématique de l’influence du système éducatif sur la stratification sociale, il interroge également la relation entre les technocrates et la politique.
Tourisme: prêt pour 2030?
Le secteur national du tourisme doit faire face à de grands challenges avec l’organisation de la CAN en 2025 et de la Coupe du monde en 2030. Une stratégie est mise en œuvre: elle est transverse en ce qu’elle implique tant d’autres secteurs (infrastructures, transports, accueil, animation…). Une nouvelle offre touristique est en construction.
La France et le Sahara marocain: et maintenant?
Bien des interrogations se posent quant aux effets de la décision historique de la France concernant sa position dans la question du Sahara marocain. Sur le plan national, le président Emmanuel Macron a «sanctuarisé» cette position pour les trois ans restants de son mandat. Et à l’international, l’on peut penser que la diplomatie de l’Hexagone va prendre des initiatives allant dans le même sens, dans le cadre des Nations unies comme au sein de l’UE.
25 ans de règne: un récit national
Le roi Mohammed VI s’investit pleinement dans les miroitements d’une autre société, plus juste, plus démocratique. Il est présent sur le front social pour montrer la voie et enclencher le processus devant être imprimé dans ce domaine. C’est dans la durée qu’il inscrit les axes du développement solidaire pour lequel il est mobilisé.
La diplomatie hydrogène
L’hydrogène vert, considéré comme la source d’énergie du futur, est au centre de stratégies mondiales et nationales qui créent de nouvelles interdépendances et offrent des opportunités de partenariat gagnant-gagnant entre les pays industrialisés et les pays en développement. Dans cette configuration, le Maroc a priorisé une stratégie cohérente, avec des objectifs et des moyens, servie par une diplomatie proactive et agile.
Le gouvernement? En vacances…
Difficile de parler d’un grand élan de mobilisation ces temps-ci: le gouvernement paraît à la peine. Il n’arrive pas à finaliser le remaniement annoncé. Et dans cette même ligne, les réformes attendues sont différées pour la rentrée, voire au-delà.